Les europains révéraient Nicolas de Sarcotie pas seulement à cause de sa merveilleuse habileté politique, de ses triomphes militaires ou de son légendaire doigté dans les négociations sociales, mais aussi parce qu'ils étaient pour la plupart étaient persuadés qu'il était investi de pouvoirs mystiques et médicinaux.

Cela lui avait d'ailleurs valu son autre surnom de Nicolas-le-Comprimé.

On dit qu'il pouvait, par simple imposition des nains, guérir l'herpès génital et les gingivites (dans cet ordre).

Les historiens débattent encore de nos jours à propos du taux d'imposition pratiqué à l'époque.

Mais son pouvoir de guérison le plus spectaculaire, il l'exerçait auprès de ses pairs, princes-démocrates comme lui, dont il pouvait à volonté dissoudre les péchés.

On lui doit notamment l'entrée en sainteté du très pieux Monhomard de Queldéfi, qui fut guéri en un tournemain et put ainsi revoyer sur le champ l'ensemble des infirmières qui s'étaient dévouées auprès de lui pendant de longues années sur son lit de douleurs.

Ou encore la rédemption de Envladumir de Putin, prince-démocrate valeureux et bienveillant, mais que tout le monde savait porté sur le chouchenn, dont il cachait toujours sous son lit quelques cadavres, et qui devint sobre du jour au lendemain, juste après avoir reçu un hydromail de Nicolas de Sarcotie.

Les historiens ont longtemps pensé que pour exercer son art, Nicolas de Sarcotie avait recours à une tierce personne, qui devait exercer son amour physique pendant que lui-même dispensait avec bienveillance son amour spirituel.

On a ainsi souvent souligné le rôle de Cécilia de Sarcotie dans la rédemption spectaculaire de Monhomard de Queldéfi.

Mais dans le cas d'Hugot de Chavaise ou des princes-démocrates du China, chacun s'accorde à penser que Nicolas de Sarcotie avait obtenu leur salut en dispensant tout l'amour par lui même, à la seule force de ses poignets (il avait de robustes poignets d'amour, soigneusement entretenu par un jogging quotidien parmi les journalistes).