Quintescenteries

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dimanche 31 juillet 2011

La venue

Ils viendront me chercher.

Un jour.

Maintenant, je n’ai plus de doute.

J’ai longtemps cru que pour vivre ensemble, il suffisait de vivre, quoi.

Tranquillement, sans emmerder personne.

De faire comme les autres.

De mettre ses pas dans les leurs.

De rendre plus de services que l’on nous en demande.

De se rendre un tout petit peu indispensable.

Mais ça ne leur suffit pas.

Ils n’aiment pas ce que je suis.

Et je comprends que si je changeais tout ce qu’ils peuvent me reprocher, même ce qui ne se change pas, ça ne leur suffirait pas. Ils trouveraient aisément autre chose.

Alors voilà, ils ne m’aiment pas.

Je ne suis pas le seul.

Il y en a eu beaucoup avant moi.

Ca s’est toujours fini de la même façon.

Un jour l’un d’entre eux, plus énervé, plus éméché, plus aigri que les autres devient plus véhément.

Ils lèvent leur désœuvrement de leur siège usé.

Et ils viennent vous chercher.

Avant, je me disais, qu’ils y viennent.

Tu as vu comment je suis bâti, je ne suis pas un gringalet.

Je me disais que je mettrais quelques gifles, que je casserais quelques gueules, quelques têtes, et que ça suffirait à disperser les autres.

Mais ce serait trop simple.

Une foule.

On ne résiste pas à une foule.

Elle vous prend, elle vous met en pièces.

Une foule imbécile.

Pas même un cerveau pour cent.

Des poings, des pierres, des injures, de la bave.

Et après plus rien.

Personne n’aura rien vu.

Je le sais, maintenant.

J’en ai vu tant d’autres comme moi.

Ils viendront, tôt ou tard.

Je ne les attends pas, mais je me tiens prêt.

Tout le temps.

samedi 30 juillet 2011

Comment c'est arrivé

Et c’est ainsi, qu’à force de parler sans répit, il arriva un jour que je me trouvai à court de chose intelligente à dire.

Et comme une biologie exigeante m’imposait de ne pas cesser de parler, je m’aperçus avec une certaine inquiétude que j’étais contraint de parler de choses sottes.

Très bien. Pas de problème. Nécessité fait loi. Disons des sottises.

C’était nouveau pour moi, et je ne savais pas trop comment m’y prendre.

Je constatai avec étonnement que la sottise me demandait au moins autant d’efforts et de concentration que les choses intelligentes.

J’en étais stupéfait, et j’en conçu un tout nouveau respect pour toutes les méduses pleines d’eau que je voyais quotidiennement produire sans effort des sottises.

Allons, me disais-je, tu es aussi bête qu’un autre, il te suffit de ne pas penser, c’est essentiellement une question de volonté.

Mais la volonté me fuyait, je me sentais diminué. Inférieur. Minable.

Je ne pouvais pas le croire.

Je regardais avec rancoeur et jalousie passer des connes sans cervelle, que je couvrais autrefois d”un sourire condescendant.

Mais, bon sang, des conneries, j’en sais. J’en fais. J’en ai fait autrefois. Tout le monde en fait. Ca va forcément me revenir.

Mais ça ve venait pas.

J’allumais la télé.

Il y avait des conneries sur toutes les chaînes.

C’était facile.

Pour commencer, je n’avais qu’à me souvenir de ce qu’ils étaient en train de dire.

Mais rien. Le noir. J’étais bloqué.

Plus j’essayais, plus j’étais désespéré, plus l’angoisse montait, et plus les réflexions logiques se présentaient.

samedi 30 janvier 2010

Comment j'ai failli acheter une Nespresso

Avec mes collègues, nous envisageons de passer au Nespresso.
Parce que machin, tout ça, ici le café, il est dégueu, et puis hors de prix, machin, tout ça.

Bon, ok. Aussi, ce samedi, je me décidai à aller faire un tour à Paris, direction Opéra Garnier, RER A station Auber. Avec le train, j'en avais en tout pour une petite heure de trajet. Là, en face de l'opéra, rue Scribe, il y a la boutique Nespresso.

Comme j'ai travaillé à côté pendant plus de deux ans, je sais exactement où elle est, mais quand je passais là à l'époque, elle était en travaux, et je n'y étais jamais entré. Pendant toute cette période, le grand bout de bâtiment (dans un des endroits les plus chers de Paris) était recouvert par un immense drap noir, comme un catafalque, avec un portrait de George Clooney de dix mètres de haut. Ce portrait faisait face à Zinedine Zidane, de la même taille, qui recouvrait l'immeuble de Generali Assurances, à l'angle de la rue des Mathurins, et qui avait lui-même précipitamment remplacé Yann Eliès après le piteux abandon de celui-ci au cours du Vendée-Globe. Mais bon, c'est une autre histoire.

Donc, j'entrai, et je prends mon air de client le plus avenant. Il y avait à l'entrée deux pingouins, en costume de pingouins, je veux dire, un mâle et une femelle, qui avaient pour rôle apparent de répondre bonjour aux client qui leur disaient bonjour. Comme ils ne se décidaient pas à en faire davantage, malgré mon air qui signifie "je suis venu dépenser toute une vie d'économies en machines à café", je pris mon courage à deux mains, et je leur posai une QROC (question à réponse ouverte et courte) de forme non-interrogative, toutefois:
- Bonjour ce serait pour acheter une machine... [air qui veut dire vous êtes sur le point de gagner votre journée].Je reconnais cependant que mon sac à dos, mon sac Surcouf au bout du bras et mon équipage vaguement kaki pouvaient leur faire supputer que j'étais plutôt un SDF malencontreusement égaré dans ces lieux sacrés, et commettant une profanation par ignorance. C'est probablement assez différent de la faune qui croise habituellement en ces lieux, qui est plutôt constituée de touristes en costume recherché ou en fourrure, et échangeant en toute langue de la planète, pourvu que cela ne soit pas le français. Les pingouins restèrent cependant très professionnels, et avant de reprendre leur faction, ils répondirent poliment: - Oui, monsieur, c'est au fond, là-bas. - Ah, je vous remercie. - Bonne journée, monsieur.

Au fond, donc, il y avait effectivement plusieurs pupitres, dont un seul était occupé, et des vitrines avec des machines dedans. La vendeuse du pupitre était affairée avec deux clients. Bon. Un peu de patience, j'ai tout mon temps.
Il y avait pas mal d'autres clients tous plus ou moins en cravates ou en tailleurs, qui regardaient les machines d'un air pénétré. Je me demandais ce qu'ils pouvaient chercher comme information, car en dehors de l'étiquette du prix, prisonnière dans une double plaque de résine transparente, il n'y avait pas grand chose. Les plus audacieux posaient la main sur les tasses en verre au sigle de Nespresso, et les faisaient tourner, pour vérifier que l'autre côté était bien aussi transparent que la face apparente, et pour s'assurer, j'imagine, qu'il y avait bien dans ces tasses une sorte de concavité sur le dessus, dans laquelle on pourrait déverser du café afin de consommer ce dernier. Ensuite, après s'être rendus à l'évidence qu'il n'y avait vraiment plus rien à observer ici, les susdits clients passaient leur chemin, ce qui m'était d'un certain réconfort, car je voyais ainsi fondre la liste d'attente pour l'accès à ma vendeuse.

J'avais tout loisir d'observer l'immense boutique, en rotonde, avec de nombreuses vitrines (toutes identiques, car la gamme ne comporte qu'une dizaine de machines) et des écrans géants qui passaient la publicité de Georges Clooney en boucle ininterrompue jusqu'au dégoût.

J'admirais aussi l'abondance de personnel, pour la plupart en costumes noirs identiques, qui semblaient discuter entre eux sans se préoccuper des clients, et même une jeune fille en blouse, qui vaporisait un produit désinfectant sur les rampes et les poignées. Tout cela était pleinement feutré et rassurant.

Enfin, au bout d'une dizaine de minutes, la transaction semblait se conclure avec la vendeuse. Elle remit aux clients l'objet de leur emplette, et les invita à passer à l'étage inférieur, afin d'acheter leur café. La vendeuse s'empara de quelques sacs à côté de son pupitre et sembla se disposer à les suivre.
Levant les yeux, elle constata ma présence incongrue. - Oui, monsieur, c'est pour acheter une machine ? dit-elle, d'un air contrarié.
Je compris alors que j'avais sur le visage, cet air qui signifiait "Je cherche le rayon des yaourts, mais je me suis fourvoyé dans cette boutique de machines à café".
Elle jeta un regard circulaire, et constatant qu'elle était la seule vendeuse de machines à café dans cette région de l'univers, elle se tourna vers moi et dit:
- Je peux vous demander de patienter ? Je m'abstins de lui faire remarquer que j'avais déjà fait preuve d'une certaine patience, et qu'elle pouvait compter sur cette qualité de ma part. Au lieu de cela, je répondis simplement: - Oui...
Et elle tourna les talons.

Quatorze minutes plus tard, lassé de me distraire à regarder la publicité de George Clooney, je sortis et je rentrai chez moi.

machine à café

jeudi 16 juillet 2009

Une nouvelle posthume de H.G. Wells

Il avait inventé une machine à exterminer les cons.

Les cons, c'était un sujet concernant, tout de même !
On a tous quelque chose à reprocher à des cons.

Ils font chier ces cons, merde !
A force d'irritations répétées de l'intestin, il avait fini par se convaincre qu'ils contribuaient à l'augmentation du cancer du côlon.
Au moins autant que la viande rouge.

Les exterminer à la machine, c'était une idée bizarre, mais au fond, quand on y réfléchissait, des cons, il y en avait tellement qu'à tout prendre, il valait mieux les éliminer industriellement.
Sinon, il y en avait pour des milliers d'années.
C'était un concept qui se tenait.

Surtout qu'ils semblaient se multiplier.

Et puis on ne savait pas grand chose de leur biologie.
Le gène n'avait jamais été identifié.
A se demander où passaient nos impôts.
On ne savait même pas s'il y avait des chercheurs qui bossaient là-dessus.
A croire que tout le monde s'en foutait.
On ne savait même pas comment ils se reproduisaient.
S'ils se reconnaissaient entre eux, s'ils se choississaient.

Parce que familles de entières cons, il en connaissait.
Le temps ne faisait rien à l'affaire.
Quand ils étaient cons, ils étaient cons.
C'était comme au jeu des 7 familles.
Y avait les vieux cons, les pauvres cons, les sales cons et les affreux petits cons.
Disponibles en mâle et en femelle (avec des nuances de style très subtiles).
Ca créait une sorte d'émulation familiale, et en groupe, ils étaient encore plus cons.

A l'âge adulte, leur instinct grégaire les poussait à reconstituer cette ambiance, et à se regrouper, alors ils formaient des clubs, des équipes, sous n'importe quel prétexte.
Plus le motif était consternant, plus ça semblait les motiver.

Donc, pour faire une machine à exterminer les cons, il fallait des capteurs, avec une technologie pour les identifier au milieu de la population.
Ce n'était pas si facile.
Il y avait des gens avec une tête de con, ceux-là, c'était facile, on pouvait les éliminer directement.
Mais ça ne représentait pas la totalité de la population, loin s'en fallait.
Fondamentalement, la connerie, c'était une manière de décrire des comportements.
Variés.
Ca ne lui était pas d'un grand secours.

Il y a quand même passé des années.
Il a pondu une monographie sur le sujet, que personne n'a voulu publier.
C'est comme ça qu'il a compris que les éditeurs étaient tous des cons, eux aussi.

Pour sa machine, il fallait aussi un système pour procéder à l'élimination.
Il avait rêvé d'un système qui pourrait détruire la connerie, en laissant l'individu intact.
Mais il se voyait avancer en âge, et sentait ses forces décliner.
Il avait donc opté pour un système avec de larges pinces à saisir les cons, et une large cuve pour traiter plusieurs patients en même temps.
A l'arrière, une large buse permettait l'évacuation de la connerie, finement broyée et mêlée à la viande hachée.
Cela produisait une excellente pâtée pour cochons.
Des tests cliniques avaient prouvé que ce type de régime n'affectait pas la qualité de la viande des porcs, qui avaient naturellement tendance à devenir plus cons, au fur et à mesure qu'ils devenaient plus vieux.
On gagnait en plus la possibilité d'obtenir des porcelets au goût de vieux con, pour lesquels on trouvait facilement un débouché, notamment auprès des riches touristes du Qatar.

Enfin, pour le fonctionnement de l'ensemble, il avait imaginé de récupérer des monceaux de tickets de jeux à gratter, qu'on trouvait assez facilement autour des lieux où les cons avaient l'habitude de se rassembler pour se ressembler.
Les tickets étaient brûlés dans un petit incinérateur, muni de filtres de façon à n'émettre que des rejets propres.

Puis un jour, il a testé sa machine, et il est mort.

jeudi 14 mai 2009

Le scaphandre et le terminator

C'est l'histoire d'un papillon.
Son truc, c'était la météo.
Il avait un don.
A chaque fois qu'il battait de l'aile, ça déclenchait un ouragan en Californie.
Surtout la gauche.

Pourquoi en Californie, il n'en savait rien.
D'ailleurs, de la Californie, il ne connaissait pas grand chose, au fond.
Juste ce qu'en disait la télé:
Qu'il y avait Hollywood, Los Angeles, et de grands incendies tous les étés.
Et un grand pont rouge appelé Golden (si, si) à San Francisco.
Et que c'était le pays de Zorro.
Et que le Sarkozy, là-bas, c'était Schwarzenegger.
Et que tout le monde attendait avec terreur un grand tremblement de terre.
Les cons !
C'est d'un ouragan qu'ils auraient dû avoir la trouille.
Un ouragan !
Le papillon, lui, il se méfiait des faux mouvements.
Il était contrarié à chaque fois qu'il sentait monter une crampe dans les muscles de ses ailes.

En tant que papillon, il vivottait assez misérablement.
Il butinait le nectar qui passait à sa portée, mais évitait de voler autant que possible.
De toutes façons, il n'avait pas de gros besoin, il avait toujours été maigre, pour un papillon.
D'ailleurs, il évitait de mesurer son IMC, ça lui filait des complexes.
Du coup, il avait du temps pour réfléchir.
Il se demandait comment ça se faisait que les papillons avaient développé cette aptitude à provoquer des ouragans en Californie.
Et pourquoi en Californie, bon sang !
Sûrement que ça conférait un avantage sélectif à l'espèce.
Mais lequel ?
Il avait beau réfléchir, il ne voyait pas.

Alors, un jour, il a choppé la Parkingson.
Mais pourquoi la Californie ?

mercredi 22 avril 2009

Le pigeon du RER

Quand on prend régulièrement le RER ou les trains de banlieue, en général, ce qu'on a à en raconter est plutôt négatif:
Ce sont surtout des histoires de retard, de trains supprimés, des tracasseries de billet.
Parfois encore, on a des sujets de conversation qui concernent le comportement des voyageurs: excentriques, agressifs ou bruyants. Bref, insupportables.

Ce jour-là, dans mon train, il y avait un pigeon.

Un pigeon tout con, qui remontait l'allée centrale de la voiture, un pas après l'autre, avec un air pas plus déconcerté que ça (j'ai une formation spéciale pour lire les airs des pigeons, et je suis très suceptible quand on remet en cause mes capacités).

Dans le train, je monte souvent dans la dernière voiture.
De cette manière, je peux m'arranger pour être le dernier à arriver à l'escalator, et je peux laisser s'écouler le flot des excités des transports en commun parisiens - vous savez bien: ceux qui ne sont pas pressés, mais qui courent parce que tout le monde court.
En prenant cette précaution, j'évite de me retrouver au milieu du troupeau, et il ne m'est plus nécessaire de distribuer callebotes, baffes et mandales pour rétablir l'ordre, la considération à l'égard de ses valeureux compagnons de voyage, et le respect de ma liberté de circulation.

Mon pigeon devait prendre les mêmes critères en considération, puisqu'il était monté précisément dans le wagon de queue.

Ce pigeon était un excentrique. Pour lui, le voyage ne se concevait qu'à travers la marche, ce qui le distinguait de la plupart de ses congénaires. Il se différenciait aussi de la plupart des autres voyagueurs, car ceux-ci préféraient attendre leur arrêt en position demi-couchée dans les sièges mis à leur disposition avec libéralité par la société de chemins de fer. ce pigeon ne daignait pas voler, mais ne tenait pas en place pour autant. Il parcourait l'allée d'un pas décidé, descendait sur la plateforme, et remontait la voiture dans l'autre sens sur l'étage inférieur.

Il semblait avoir une idée précise de la station où il souhaitait se rendre, négligeant de sortir à la suite des passagers qui descendaient à leur arrêt.

Un jeune (d'une bande de jeune qui se trouvait dans le wagon ce jour-là) expliqua qu'il connaissait ce pigeon, qui avait l'habitude de descendre à Saint-Quentin.

Ce qu'il fit, en effet, à la satisfaction du jeune oracle, qui se rengorgea auprès de ses compagnons: Profitant d'un arrêt un peu plus long, il sortit d'un coup d'aile, et comme il ne fut pas accueilli par les pigeons sédentaires avec les effusions qu'il estimait probablement pouvoir exiger, il prit son envol pour de bon, et disparut à la vue.

Ici devrait se trouver une belle image de pigeon

samedi 4 octobre 2008

Résumé

C'est Javier Bardem qui se promène à Barcelone, quand il remarque soudain Scarlett Johansson à la terrasse d'un café, avec une copine.

Comme il ne les connait pas encore, il leur dit bonjour (ibérique, mais avec des usages), et leur propose aussitôt une partie à trois dans sa chambre.

Elles acceptent immédiatement, bien que la copine se demande si le fait qu'elle vienne de se fiancer la veille ne pourrait pas constituer un empêchement.

En tout état de cause, les réticences sont vite surmontées, et ils se retrouvent bientôt en privé.

Mais leur trio ne dure pas très longtemps, car ils sont rapidement rejoints par Penelope Cruz, qui veut se joindre à la partie, et qui exige même d'être le chef (à la place du chef) sous le fallacieux prétexte qu'elle était là avant.

Il y a débat, notamment sur le sens de leur exitence à tous.

Par ailleurs, Barcelone est une très belle ville.

Ce type est un putain de génie.

(P.S.: quelqu'un a déjà essayé le coup de la terrasse de café ?)

samedi 21 juin 2008

fête de la musique

lundi 16 juin 2008

Quand la Mer Baltique était un lac d'eau douce.

Pour continuer dans l'esprit de la note précédente, cette note-ci est à propos du lac Ancylus.

Ces notes sont destinées à ceux qui se laissent raconter que la normalité, c'est la stabilité (du climat, des lignes de rivage, etc).

Le lac Ancylus n'existe pas, puisque c'est la mer Baltique, à cet endroit-là.

Mais il y a 8 000 ans (à l'âge du bronze, en Europe, pour vous situer), il y avait le lac Ancylus, donc.

Forcément, le nom d'Ancylus est un nom moderne, on ne sait pas comment prononçaient les types de l'époque.

Enfin, ils s'en foutaient, pour eux, c'était de l'eau douce, et comme ils aimaient la douceur...

Et puis paf, un jour, la mer est entrée, et c'est devenu la Baltique.

L'addition d'eau de mer a été salée.

dimanche 8 juin 2008

Paradis artificiel

Note pour plus tard:

Pour un journaliste (pour tout journaliste qu'il m'est donné de voir), un lac créé par un tremblement de terre est un lac "artificiel".

(Ceci s'applique, je le suppose, uniquement aux lacs créés par les tremblements de terre artificiels. Pour les tremblements de terres naturels, ils cherchent encore).

Allez, pour la route, je vous offre une estimation de l'emplacement du lac Agassiz, en Amérique du Nord.

Le lac Agassiz était un lac, qui existait il y a encore 8000 ans (même pas deux fois l'âge des pyramides de Gizeh) par la fonte des glaciers de la dernière grande glaciation.

Ce lac, qui recouvrait la surface de plusieurs états américains et canadiens s'est vidé en une seule nuit dans l'Atlantique.

(en réalité, ça a forcément pris un peu plus d'une nuit, mais bon).

Les types qui vivaient sur place (des amérindiens de la civilisation de Clovis, à priori), ont dû trouver ça remarquablement spectaculaire, comme printemps.

Enfin, je suppose.

samedi 7 juin 2008

La théorie du méchant

Pour l'intérêt d'une histoire, le gentil n'a aucune utilité. Une bonne histoire se caractérise par la qualité de son méchant.

La star du Seigneur des Anneaux, c'est... le Seigneur des Anneaux, celui qu'on ne voit jamais et qui imprègne toute l'histoire.

Les gentils, hobbits, elfes, nains ou humains ne sont que des faire-valoir, interchangeables et transparents.

Qu'on retire Milady et le cardinal aux quatre mousquetaires, et il en reste quoi ? De gardes suisses décoratifs.

Poussons plus loin: que seraient les Ecritures, par exemple, sans Lucifer et quelques méchants annexes, comme Haman, Goliath ou Holopherne ?

"Fiat Lux, Dieu vous aime, tout le monde est gentil, fin du monde, au revoir".

C'est le méchant qui donne son sens au monde.

Il existe, certes, quelques histoires ingénieuses dans le scénario desquelles un auteur astucieux a fait disparaître tout méchant.

Ce sont des histoires où il n'y a que des gentils.

L'astuce, c'est que ce sont les gentils eux-mêmes qui sont les méchants, à cause de leur naïveté, de leur bonne volonté désastreuse, de leur ignorance et de leurs préjugés.

L'enfer n'est-il pas pavé de bonnes intentions ?

L'exemple d'un tel scénario se trouve dans le film "Babel", de Alejandro González Inárritu.

Cultivez vos méchants.

lundi 10 mars 2008

Technologie électorale

Les lecteurs de DVD deviennent parfois des modem.

Les P.S. aussi.

vendredi 29 février 2008

Et les autres

Il existe deux catégories de français:

Les anciens, qui prennent des tartines et du café au petit déjeuner, et les nouveaux qui ne déjeunent qu'avec des céréales.

Deux sortes de français, vivant dans le même espace, mais totalement inconciliables, qui se croisent, mais préfèrent s'ignorer, chacuns avec leurs propres problèmes, leurs propres aspirations, leurs propres héros, leurs propres drames.

Et puis, il y a les autres, ceux qui déjeunent de boudin à l'oignon.

Et pour ceux-là, il faut faire silence.

dimanche 16 décembre 2007

Journalisme des cavernes

Toujours plus fabuleux.

Entendu ce soir au 19/20 de France 3:

Les peintures de la grotte de Lascaux auraient tendance à se couvrir de tâches brunes.

Et selon Elise Lucet, le responsables pourrait être... tadaaa!... le réchauffement climatique !

En fait dans le sujet, on explique que les fresques ont été réalisées il y a 19000 ans (c'est à dire en pleine ère glaciaire, hein) et que le problème est dû à l'insuffisance de soin de la part des autorités qui ont la responsabilité du site depuis quarante ans.

En fait, il s'agit d'un problème d'humidité et de contamination humaine.

Mais si on peut en profiter pour ajouter un petit coup de pied dans les tibias du vilain réchauffement, qui va s'en plaindre ?

On vous informe, madame !

jeudi 29 novembre 2007

Melting pot

Vous connaissez sans doute l'argument le plus spectaculaire contre le réchauffement climatique: La disparition inexorable et foudroyante des neiges du Kilimandjaro (qui ne pourront bientôt plus guère vous faire un blanc manteau).

A la télé et dans les journaux, on nous explique que la communauté scientifique unanyme s'est fait une certitude à ce sujet, et qu'il n'y a aucun doute sur rien, et qu'il n'y a plus que quelques politiques corrompus pour trouver à y redire.

Dans le numéro de décembre de la revue Pour la Science, il est fait mention de scientifiques suisses qui ont fait des observations et en ont tiré des conclusions différentes.

A voir dans l'article d ans l'article Les glaces du Kilimandjaro: Pourquoi elles ont régressé.

Je me demande si Evelyne Dheliat va en parler à la météo.

Et si Nicolas Hulot le rapportera fidèlement dans l'émission qui retrace ses aventures.

samedi 17 novembre 2007

Souriez, vous ovulez

Les pourboires des danseuses de bar varient du simple au double selon la période de leur cycle.

En tous cas, c'est ce que les scientifiques disent ici:

Danseuse de bar, un emploi fluctuant

Vous savez ce qu'il vous reste à faire...

Enfoncer le clou de la désinformation

La semaine dernière, un grand cyclone est passé sur le Bangladesh.

Comme tous les ans.

C'est la saison des cyclones (ou typhons).

Il en existe de plusieurs forces, alors on les classe par catégories.

Le cyclone Sdir de la semaine dernière était un costaud, de catégorie 4 (pour mémoire, Katrina, en Louisianne, était de catégorie 5).

Manque de bol, Sdir a traversé une région très peuplée, à quelques mètres seulement au dessus du niveau de la mer.

Et il a traversé la capitale , Dhaka.

Il a quand même tué 1100 personnes, et provoqué le déplacement de plusieurs centaines de milliers de personnes.

Ce soir, au journal de France 3, le commentateur annonce sans sourciller "De la théorie à la réalité, voici les premiers réfugiés climatiques".

Ben voyons.

Sauf qu'un événement qui se produit plusieurs fois par ans tous les ans depuis des centaines d'années, ce n'est pas un changement climatique.

Et que l'ouragan qui avait frappé le Bangladesh en 1970 avait fait 500 000 victimes.

Mais voilà, en 1970, ni Katrina, ni le Tsunami, ni Nicolas Hulot n'étaient encore passés par là.

Et quand on roulait à vélo, c'était à cause des grèves, pas à cause du CO2.

Source: http://news.bbc.co.uk/2/hi/south_asia/7097678.stm

Malheureux réfugiés climatiques dans la détresse.

samedi 10 novembre 2007

Le sexe des anges

Ouais, mon ordinateur est en panne depuis une semaine.
Mais ce n'est pas le meilleur.
Il fait sa capricieuse.
Il se remet à marcher à la seconde précise où je fais un dernier essai avant de l'emmener chez le véto.
Maintenant, je ne sais pas ce qui va se passer si j'essaie de l'éteindre à nouveau.
Logiquement, il devrait retomber en panne quand tout sera fermé.
Faut se rendre à l'évidence, un ordinateur, c'est féminin.

vendredi 2 novembre 2007

Zombie TV

C'est terrible !

Je viens de voir Dorothée dans une bande-annonce de France 2.

Elle ressemble à Mireille.

Du Petit Conservatoire de Mireille.

Ô temps injuste !

jeudi 1 novembre 2007

Toussaint

C'est pas de moi, c'est un vieux mail retrouvé dans mes archives d'il y a deux ou trois ans:

Ci dessous est la version d'une soi-disant question de chimie donnée à l'université de Montpellier.
La réponse d'un étudiant a été si profonde que le professeur l'a partagé avec ses collègues, via Internet, et c'est pourquoi nous avons le plaisir de la lire.

Question bonus: L'enfer est il exothermique (évacue de la chaleur) ou endothermique (absorbe de la chaleur) ? La plupart des étudiants ont exprimé leur croyance en utilisant la loi de Boyle (si un gaz se dilate il se refroidit et inversement) ou ses variantes.

Cependant un étudiant eut la réponse suivante:

Premièrement, nous avons besoin de connaître comment varie la masse de l'enfer avec le temps.

Nous avons donc besoin de connaître à quel taux les âmes entrent et sortent de l'enfer.

Je pense que nous pouvons sans risque assumer qu'une fois entrée en enfer, l'âme n'y ressortira plus.

Du coup, aucune âme ne sort.

De même pour le calcul du nombre d'entrée des âmes en enfer, nous devons regarder le fonctionnement des différentes religions qui existent de par le monde aujourd'hui.

La plupart de ces religions affirment que si vous n'êtes pas un membre de leur religion alors vous irez en enfer.

Comme il existe plus d'une religion exprimant cette règle et comme les gens n'appartiennent pas a plus d'une religion, nous pouvons projeter que toutes les âmes vont en enfer.

Maintenant regardons la vitesse de changement de volume de l'enfer parce que la loi de Boyle spécifie que pour que la pression et la température reste identique en enfer, le volume de l'enfer doit se dilater proportionnellement à l'entrée des âmes.

Cela donne deux possibilités :

  1. Si l'enfer se dilate à une vitesse moindre que l'entrée des âmes en enfer, alors la température et la pression en enfer augmenteront indéfiniment jusqu'à ce que l'enfer éclate.
  2. Si l'enfer se dilate à une vitesse supérieure à la vitesse d'entrée des âmes en enfer, alors la température diminuera jusqu'à ce que l'enfer gèle.

Laquelle choisir ?

Si nous acceptons le postulat que Teresa m'a répondu durant ma première année d'étudiant qu' "Il fera froid en enfer avant que je couche avec toi" et en tenant compte du fait que j'ai couché avec elle la nuit dernière alors l'hypothèse doit être vraie, et alors je suis sûr que l'enfer est exothermique et a déjà gelé.

Le corollaire de cette théorie c'est que comme l'enfer a déjà gelé, il s'en suit qu'il n'accepte plus aucune âme et du coup qu'il n'existe plus... Laissant ainsi seul le paradis, ainsi prouvant l'existence d'un être divin, ce qui explique pourquoi, la nuit dernière, Teresa n'arrêtait pas de crier "Oh mon dieu ! ".

C'EST LE SEUL ETUDIANT À AVOIR RECU LA NOTE 20


mercredi 31 octobre 2007

Le grand soir

Tiens, au fait, ça fait trèèès très longtemps que je n'ai pas posé de question sur mon blog, mais pour vous, ce serait quoi exactement "le grand jeu" ?

La parade nuptiale, si on préfère, les effets spéciaux qu'il faudrait employer pour enflammer vos sens et votre imagination ?

vendredi 26 octobre 2007

Les grenouilles qui voulaient se faire aussi classe que des boeufs

Dans l'environnement, y avait des grenouilles.
Et pour les désigner, on disait, forcément,
Que c'étaient les "grenouilles de l'environnement".
Mais pour d'autres en revanche, c'étaient des tasse-nouilles.

Ces braves batraciens, chamaillaient leur avis,
Mais se faisaient toujours battre à l'élection.
Leur glauque marigot de prédilection,
Frémissait des débats qui justifiaient leur vie.

Avisant des gros boeufs qui rentraient à l'étable,
Les amphibiens songeaient qu'ils en étaient capables,
Et qu'eux aussi pourraient se gonfler d'autant d'air.

Alors Saint Nicolas, qui appréciait la Suisse,
Et dont l'épouse aimée s'était enfuie en cuisse,
Un jour les couronna tous rois du frigidaire.

Jean de l'Eau-en-Bouteille

jeudi 25 octobre 2007

Vert moisi

Tout le monde râle à cause du passage à l'heure d'hiver (mesure décidée il ya des années pour économiser l'énergie).

Parce que ça fatigue tout ça tout ça.

Et qu'ils nous font chier, ces cons.

Mais éteignez la tour Eiffel cinq minutes, et vous verrez la France ruminante éperdue d'admiration pour elle-même d'avoir sauvé la planète.

samedi 20 octobre 2007

Modernisation de la politique

Il parait que Nicolas Sarkosy est un président moderne parce qu'il a accepté de rendre son divorce public.

Et que, après tout, ce n'est qu'un homme.

Moi, je dis qu'il aurait été vraiment moderne s'il avait réclamé la garde des enfants.

Un président qui pouponne, ça, ça aurait de la gueule.

jeudi 18 octobre 2007

épouses de maison désespérées

Les jours de grève ou de maladie, quand on regarde la télé l'après-midi, ça permet de se rendre compte que c'est vraiment dur, la vie de femme au foyer.


Courtesy of New York Apple Association
© New York Apple Association

vendredi 12 octobre 2007

La paix, on peut en rire

L'hallu totale !

Maintenant, un film sur les ours blancs, ça vaut un prix Nobel !

Comme Nelson Mandela, Desmond Tutu, le Dalaï Lama, Médecins sans frontière, Aung San Suu Kyi, Rigoberta Manchu, Sadate et Begin, pareil.

L'année prochaine, je vois bien Bertrand Delanoë, inventeur mondial du vélo, ou José Bové, pourfendeur d'OGM.

Putain, je cours m'acheter une caméra, moi.

mardi 2 octobre 2007

Les pets du silène

Conte automatique

Un jour d' épiphanie catastrophique, un silène faisait les cent pas et s'efforçait de se montrer impavide malgré son impatience, mais cachait mal son agacement de voir son autorité bafouée.

Car par indiscipline, des haricots effrontés - qui n'étaient plus à cette turpitude près - brisaient la solennité de l'anniversaire en suscitant des vents tempétueux.

Rien ne sert de courir, il faut partir à point, et justement le silène partait, je vous prie de le croire, à point, à points de suspension et à bien d'autres encore.

Toute l' altérité frémissait à l'audition de cet orage hyperbolique, et le silène, oubliant toute son instruction et le raffinement de son éducation, jurait fort, de toute son impuissance contre les impostures d'un destin qui l'avait nanti d'un intestin importun aussi bien que funeste.

Car, selon un dicton en vigueur parmi la gent sapajou, quand l'intestin grêle, c'est la nature qui tonne, et qui défie le ciel et toute l'impudente impédance de ses arcs lumineux (la formulation sapajoue était probablement légèrement différente, mais l'idée y était).

Sauf que de lumière, justement, dedans le tréfonds intrinsèque de son profond trou noir, il n'y en avait guère. Ou pas de l'authentique. En tous cas pas de celles qui filent au turlupin un bronzage satisfaisant, qui attendra tranquillement sa métamorphose en mélanome, selon la sapience de certaines savantes hypothèses.

Ce trou-là s'exprimait par des oracles obscurs et malgré tout, sonores.

dimanche 23 septembre 2007

Entre les mains des communicants

L'électeur est une personne responsable, qui ne se laisse pas abuser aussi facilement.

Christine Boutin, ministre du logement et de la ville, qui emménage dans des Algeco pour répondre aux tentes de sans-abris des Don Quichotte.

La com démago pitoyable et ridicule des uns pour faire pendant à la com démago et populiste des autres.

Mais ça ne peut pas marcher, n'est-ce pas ?

Sinon, ça voudrait dire que le responsable de tout le mal, c'est l'électeur, et non pas son représentant qui agit en son nom.

Comme dans une démocratie.

vendredi 14 septembre 2007

Monument historique

Le 16 septembre 2003, la première note dans le premier blog !

Des Factures

Après 7 ans de net et de minitel.

vendredi 3 août 2007

Pis aller

On trouvera dans le dossier suivant quelques archives très grossières créées à partir de fils RSS de Bloglines

C'est pas complet, je suis obligé de les retravailler un par un avec mes gros doigts boudinés.

http://quintescent.free.fr/archives/

Et en plus y a pas les commentaires. Ouais, c'est une spécificité technique lise au point par nos ingénieurs.

L'espoir

Pour ceux que ça intéresse (et qui ont en plus beaucoup de chance), des archives de 20six peuvent être retrouvées ici:

http://web.archive.org/

Il faut entrer l'adresse de son blog, et faire une prière (à qui on peut).

Ca ne marche pas avec tout le monde.

samedi 28 juillet 2007

Algorithm march

Avec la sauce pour les pâtes Tarako (ici,ici et ici), vous aviez déjà appris que les japonais étaient des gens pas comme nous, qui adorent les mouvements collectifs.

Ca ne s'arrange pas avec les Pytagora Suichi, des animateurs de télé qui ont inventé la marche algorithmique.

Voir ici: Pythagoras Switch (ou Pitagora Suicchi) - Algorithm March.

Du coup, ça a fait fureur, et il ont eu plein de copieurs.

Il y a même toute une prison aux Philipines qui a battu le record du monde:

Ouais, ça fait peur.

samedi 30 juin 2007

La relève

Bon, c'est sûr, maevina part à la retraite, mais la relève est assurée.

Les gamins sont entre de bonnes mains.

Pour ceux qui ne voient pas la vidéo, ils peuvent cliquer ici:

LA VIDEO

mercredi 20 juin 2007

peoplecratie

Nicolas Sarkozy, devenu socialiste
Empruntait à la gauche à la moindre occasion
Tous les mieux habitués de la télévision,
De ses amis sincères agrandissant la liste.

Se retrouvant entre eux, les héros de télé
Se sentaient plus à l'aise, calmes et moins angoissés,
Goûtant les joies d'un loft que bien peu connaissaient,
Où ce bon Président les avait appelés.

Les ors de la nation, les gardes et les honneurs
Leur faisaient découvrir un tout nouveau bonheur,
Que Nicolas avait rendu plus accessible.

Le brave citoyen, observant tout cela
Se régalait sans fin en lisant son Gala,
Offrant par ses impôts, de la joie indicible.

mardi 19 juin 2007

Séparation des pouvoirs

*Bonjour, je me suis assuré la complaisance de journalistes pour dissimuler jusqu'au dernier moment que je me suis séparée de mon conjoint, afin de ne pas influencer le vote des électeurs qui auraient pu changer d'opinion en connaissant la vérité. Et maintenant que mon astucieuse discrétion a assuré le redressement triomphal du parti, utilisons cette séparation pour conforter ma candidature au poste de secrétaire générale*.

Dans n'importe quel autre pays démocratique, le mensonge par omission est un mensonge, et il serait impensable qu'une personne investie de mandats publics s'y livre publiquement, puis ose se présenter à nouveau devant les électeurs.

Et si elle le faisait, elle se ferait humilier à coup sûr par les électeurs, qui sont ceux dont le pouvoir émane (c'est la *démocratie*, n'est-ce pas ?).

La logique étant que celui qui est prêt à mentir pour accéder au pouvoir est également prêt à mentir pour abuser de son pouvoir.

Les électeurs sont hautement conscients du pouvoir qu'ils délèguent aux élus et veillent jalousement à ce qu'aucun abus ne soit commis.

La transparence du pouvoir est un des éléments qui permettent de substituer le principe de gouvernance au principe de gouvernement.

Comment celui qui est prêt à mentir sur sa vie privée serait-il supposé être complètement sincère sur le reste de sa politique ?

Ailleurs, il n'y a pas de mensonge légitime.

Il n'y a que le mensonge, et il est inacceptable.

Si on ne se sent pas tenu de dire la vérité, comment pourrait-on se considérer engagé par ses promesses électorales ?

Mais pas en France.

L'exemple le plus énorme de notre histoire récente est celle de François Mitterrand, et de ses mesures incroyables et illégales pour préserver le secret sur l'existence de sa fille naturelle (écoutes illégales, service de gendarmerie spécialement consacré à ce problème, le tout soigneusement drapé du secret-défense - pardi, les enfants naturels relèvent de la sûreté nationale).

Mesures d'autant plus débiles qu'en France gauloise, ce genre de *secret* était plutôt de nature à lui attirer des sympathies que des inimitiés.

C'est qu'en France, ce genre de problème relève de la *vie privée* - même si on n'a jamais manqué de l'étaler et de s'en servir quand cela pouvait être utile.

Et que l'électeur ingénu admet sans problème qu'il est légitime de protéger à tous prix cette vie privée à géométrie variable, fût-ce au moyen de malhonnêtetés.

Surtout contre ces voyous de journalistes baveux qui mettent leur nez partout, même quand on a cessé de les convoquer après la fin de ses photos de plage en famille (rappelons juste que cette ex-ministre convoquait la presse à la materité après son accouchement. On ne craignait guère la publicité, à cette époque).

Lesquels journalistes se sentent tellement mis en examen par l'opinion qu'ils s'asseoient volontiers sur leur déontologie pour retenir l'information qui pourrait nuire à l'accès illégitime au pouvoir (incroyable collusion entre le *quatrième* et le *premier* pouvoir, qu'on appelle autocensure).

Et pourquoi pas ?

Puisque ce peuple souverain consent avec enthousiasme à l'entente entre les pouvoirs qui abusent de lui, peut-on encore parler de viol, malgré la violence ?

Et l'autre bord est encore pire, qui y ajoute ouvertement l'abus de pouvoir, en virant sans aucun détour les patrons de journaux qui osent publier des informations qui n'ont pas été soigneusement filtrées et sélectionnées par les services de communication.

Il y a ainsi, au ministère de l'intérieur, plusieurs réconciliations par an, mais jamais de séparation.

1 + 1 = 1 : C'est l'algèbre de Boole.

Cela ne choque guère l'électeur, qui leur confie volontiers la totalité de ses pouvoirs.

Et le cul de la crémière.

mardi 8 mai 2007

Arrête ton cinéma, Humphrey

Méfiez-vous des imitations !

lundi 7 mai 2007

Leçon de communication

Si vous tirez la gueule après une défaite, vous serez obligé de prononcer une phrase humble du genre "J'en tire toutes les conclusions et je me retire définitivement de la vie politique".

Par contre, si vous gardez votre sourire Ultrabrite collé à la Superglue, on peut dire "Je continue avec vous", et avec un petit bisou sur le front, le bobo est oublié.

dimanche 6 mai 2007

S'il n'en reste qu'un

Il y a au moins un français qui n'est pas pressé de connaitre le résultat des élections, hein.

vendredi 4 mai 2007

A quoi s'en tenir

Ah là là, trop fort, le marketing politique !

Sarko-z'y qui photocopie Mitterrand dans ce qu'il avait de plus visqueux:

Il se fait son propre pélerinage de Solutré à lui.

La nouvelle génération politique aura la même odeur que la précédente.

mardi 17 avril 2007

La porte !!

Tout le remue-ménage autour du réchauffement climatique repose sur une seule idée: Qu'à cause de notre action inconsidérée et irresponsable, nous avons fait quitter à la Terre son état stable et idéal, pour la plonger dans l'emballement d'un réchauffement qui la mène à sa perte.

Or, si le réchauffement climatique est à mon avis indiscutable, et si l'humanité y tient sans aucun doute une place non-négligeable, je suis beaucoup plus réservé quant à la notion d'état idéal et quant à la légitimité de devoir nécessairement lutter contre un réchauffement climatique. En effet, si le phénomène de réchauffement exite, il existerait aussi sans nous: C'est une tendance naturelle du climat de notre planète. La planète se réchauffe d'elle-même, et notre action a seulement pour effet d'accentuer le phénomène, dans une mesure qu'aucun scientifique n'est capable d'estimer aujurd'hui.

Par conséquent, on peut se poser la question de la légitimité d'une "lutte contre le réchauffement climatique". Lutter contre le réchauffement, ça revient à contrecarrer un phénomène naturel. Je pense qu'il serait nettement plus raisonnable de se fixer comme objectif la réduction de la part anthropique (humaine) de ce réchauffement.

Le réchauffement, ça existe

Toutes les études le confirment, nous vivons une période de lent réchauffement du climat global de la planète. Trop lent, en réalité pour être perceptible par un individu par ses propres moyens: Si vous vivez un été de canicule, si le cours d'eau à côté de chez vous est à sec ce printemps, ce n'est pas la faute au réchauffement global, faites-vous une raison. Peut-être qu'au même moment, à quelques centaines de kilomètres, d'autres vivent la saison la plus pourrie depuis cinquante ans (c'est d'ailleurs le cas: lisez les journaux). La canicule, c'est seulement utile à Arthus-Bertrand et Hulot pour vous vendre des heures d'émission de télévision.

Il faut savoir que si on ne se contente pas d'une interprétation "biblique" de la nature, correspondant à une Terre vieille de 6000 ans tout au plus, nous sommes dans ce que les géologues appellent un interglaciaire. Au cours de la période la plus récente (au sens géologique), c'est à dire dans les dernières centaines de milliers d'années, le climat est entré dans un régime d'oscillations, entre des phases très froides (glaciations) et des périodes moins froides (interglaciaires). Il faut savoir aussi que l'un dans l'autre, même en comptant les optimums des interglaciaires, notre ère quaternaire est une des plus froides de l'histoire de la Terre dans les 100 derniers millions d'années.

En ce moment, nous sommes dans la phase ascendante d'un interglaciaire, c'est à dire que le climat doit encore se réchauffer, avec ou sans nous, jusqu'à l'optimum, puis redescendre vers une nouvelle phase glaciaire, dans longtemps. L'effet de l'intervention humaine est d'accélérer légèrement la survenue de l'optimum, et éventuellement de l'amplifier et de le prolonger.

Le dernier million d'années a connu quatre grandes glaciations, nommées d'après les vallées d'Autriche où on les a d'abord mises en évidence: Günz, Mindel, Riss et Würm. La dernière est incroyablement proche de nous, à l'échelle géologique: 12000 ans environ, soit seulement 2,5 fois l'âge des pyramides d'Egypte. Autrement dit, le réchauffement a été relativement rapide. Le niveau des mers (pour prendre cet indice) est remonté de plusieurs dizaines de mètres en quelques dizaines de milliers d'années seulement (voir la célèbre grotte "Cosquer", connue pour ses peintures pariétales, et dont l'entrée est immergée à 90 mètres sous la Méditerranée).

Outre ces grandes glaciation, le climat subit des oscillations de moindre importance, avec des mini-âges glaciaires (comme au XVIIe siècle) ou des périodes de "très grandes" chaleurs (comme au moment de l'apparitions des grandes civilisations sumérienne, égyptienne, etc).

Car l'histoire nous apprend que les épisodes de grandes chaleurs sont plutôt favorables à l'humanité, suscitant le développement de nouvelles civilisations et de prospérité économique, alors que les périodes de refroidissement se superposent à des périodes de troubles politiques, de bouleversements et de guerres.

De même, indépendamment de l'espèce humaine, la paléontologie montre que les périodes chaudes (il y en a eu de beaucoup plus chaudes qu'aujourd'hui) sont beaucoup plus favorables à la diversité des espèces que les périodes glaciaires (après tout, l'apparition la calotte glaciaire antarctique permanente a entrainé la stérilisation de tout un continent, parmi les plus prolifiques).

Des menaces, toujours des menaces

Alors, quelles sont les menaces que feraient peser sur la planète un réchauffement climatique ? Les dangers qu'on agite sur nos têtes le plus souvent sont les suivants:

  • Une remontée catastrophique du niveau de la mer, avec une submersion des villes côtières.
  • Le retrait de glaciers et des calottes polaires.
  • Un climat sous nos régions qui cesserait d'être favorable aux espèces de végétaux que nous connaissons.
  • L'arridification de certaines zones, et l'augmentation de pluies sur d'autres.
  • L'apparition dans nos climats d'espèces tropicales, et des maladies qui vont avec.
  • Disparition de certaines espèces (ours blanc, entre autres, potentiellement).

Vous noterez que ces "catastrophes", à l'exception de la toute dernière, ont un point commun: Elles sont catastrophiques seulement si on les considère du strict point de vue humain. Du point de vue de la Nature, il s'agit de péripéties, éventuellement de stress, tout à fait analogues à ce qu'elle a subi depuis l'apparition de la vie. Du point de vue humain, il y a de quoi paniquer: Venise et Marseille pourraient se retrouver sous la mer, nos certitudes immuables et le patrimoine hérité de nos ancêtres est menacé, nous risquons les mêmes maladies que les pauvres du sud, on pourrait cultiver des tomates de plein champ dans le Pas-de-Calais, ce qui ne se fait pas.

La dernière des conséquences citées est un effet biologique réel: Des espèces disparaissent. Ben oui. Comme il en disparait continuement depuis l'origine de la vie. Il en disparait bien davantage à cause de la sur-chasse, de la sur-pêche (mais le poisson, c'est plein d'omégas-3, mangez-en trois fois par semaine), ou de la pollution. Le réchauffement n'a rien à voir là-dedans.

Alors, ne rien faire ?

Pas du tout. Je suis partisan de l'idée que l'homme doit faire en sorte que son impact sur son environnement soit minimum, que les ressources soient utilisées avec parcimonie, en privilégiant les solutions durables ("sustainable").

Je conteste l'approche de qui consiste à susciter la panique (surnommée pompeusement "prise de conscience"), à travers des contre-vérités scientifiques délibérées, pour manipuler les foules dans un sens favorable, à des fins politiques.

Prenez le niveau de la mer, par exemple. Quoi de plus rassurant et de plus permanent que le niveau de la mer ? Il y a des tas d'étalons scientifiques qui sont basés sur le niveau de la mer. Intuitivement, on a envie de penser que si le niveau de la mer change, il faut coûte que coûte faire en sorte de le maintenir, et que le fait qu'il change est en soi une anomalie. Or la science montre qu'au contraire, à l'échelle géologique, le niveau de la mer a toujours varié. C'est s'y opposer, et compter sur sa permanence qui est une anomalie. Pour construire un pays entier en dessous du niveau de la mer, par exemple, comme le Bengladesh ou les Pays-Bas, dont on nous explique qu'il faut agir au plus vite pour les préserver.

Si le fonctionnement de la Nature conduit à la disparition de la Floride, du Bangladesh ou des Pays-Bas (ou du bassin parisien, à cet égard), ce sera très triste pour leurs habitants. On pourra décider de s'y opposer. Mais s'agira-t-il alors réellement, comme on voudrait nous le faire croire,  d'une lutte pour la préservation de la Nature ?

lundi 16 avril 2007

Ca promet

Ca vole haut, la politique, en ce moment.

C'est drôle, parmi les douze candidats, il y en a quand même neuf qui n'ont pas vraiment de projet politique, mais plutôt une stratégie d'accablement d'un "bouc émissaire".

Futur président Parti Ennemi primaire ou héréditaire (le méchant) Ennemi secondaire Arme fatale
Schivardi, Gérard Parti des travailleurs Union européenne Vins d'importation Maires(de)
Nilhous, Frédéric Chasse, pêche, nature et traditions Les verts Union européenne Calibre 12 à canons superposés
Voynet, Dominique Les verts Nicolas Hulot Gaz à effet de serre Couloir d'autobus
Buffet, Marie-George Parti communiste français Parti socialiste Ultra-libéralisme Souvenir de Stalingrad
Bové, José Confédération paysanne (syndicat professionnel) Maïs transgénique Mondialisation Moustache + fromage qui pue équitable
Besancenot, Olivier Ligue communiste révolutionnaire Leurs profits Ultra-libéralisme Vélo de facteur
Laguiller, Arlette Force ouvrière Grand capital Classes non-laborieuses Affiches de campagne de 1974
de Villiers, Philippe Parti pour la France Islam Union européenne Puy du Fou
le Pen, Jean-Marie Front national Jacques Chirac Etrangers non-blancs Fille de race supérieure

Et trois qui sont de parfaites créatures de la Communication, ceintures noires de démagogie.

Futur président Parti Ennemi primaire ou héréditaire (le méchant) Ennemi secondaire Arme fatale
Sarkozy, Nicolas UMP Jacques Chirac Cécilia Réseau de commissariats
Royal, Ségolène Parti Socialiste Eléphants du PS Ma grande bouche "En tant que femme"
Bayrou, François UDF Les médias La droite de la droite + la gauche de la gauche Tracteur Renault

Qu'est-ce qu'il y a à la télé, dimanche soir ?

dimanche 15 avril 2007

Liberté ? Fraternité ?

Moi, je dis que pour garantir une rigoureuse égalité entre les candidats, il faudrait interdire aux téléspectateurs de zapper quand Schivardi et Nilhous passent à la télé.

On peut étudier une panoplie d'amendes et de sanctions appropriées.

Sinon, les électeurs font n'importe quoi, et c'est la pagaille.

vendredi 13 avril 2007

Quand on partait de bon matin, quand on partait sur les chemins...

Le RER encore, pour une parizienne de la surface, qui m'en a fait la remarque, et que je croise par en dessous.

Ce matin, pour une raison que la RATP n'a pas jugé nécessaire de justifier, les RER étaient très en retard à la Défense.

Justement, il y avait une femme qui avait résolu d'entrer à tout prix dans le train avec son vélo.

La gare de RER de la Défense est très en-dessous de la surface du sol.

On y rencontre quelquefois des poussettes, descendues là par l'ascenseur (d'ailleurs, il y en avait aussi), mais rarement des vélos.

Et ce matin, justement, il y avait une cycliste.

Une militante, visiblement.

Elle semblait vouloir exiger qu'on lui laisse la plateforme libre.

Au nom d'une certaine priorité écologique, j'imagine, le cycliste étant réputé plus éco-valeureux que le piéton basique.

Ca se défend.

A la Défense, à ces heures-là, si le train a quinze ou vingt minutes de retard, ça fait quatre ou cinq trains qui manquent.

Deux ou trois mille personnes sur un quai pour un train qui doit contenir dans les huit cent places assises.

Le vélo, moi, j'aurais pas osé.

Malgré une impérieuse curiosité, je ne sais pas comment ça s'est terminé.

J'aurais peut-être dû rester pour voir.

Mais mon train était déjà sérieusement en retard.

Je n'ai pas insisté.

Je suis monté dans une autre voiture.

J'étais bourrelé de regrets.

J'ai passé mon trajet à échafauder des scénarios sur ce qui a pu se passer ensuite.

J'ai rêvé de passagers souriants avec complicité, formant une haie pour accompagner l'ardente passionaria dans sa conquête héroïque.

Il faut vraiment que je me renseigne sur ces écologistes.

dimanche 8 avril 2007

Dimanche de Pâques

Avant ma première cigarette
Avant d'avoir manqué un jour
A mes parents, à mon enfance
Avant d'avoir été un autre

Avant d'avoir touché mon corps
Avant d'avoir connu l'orgueil
Avant que la peur me fascine
Avant d'avoir eu des angoisses

Avant d'être cet imbécile
Cet homme que plus rien ne dérange
J'étais un ange

Dans mon habit de communiant
Quand j'tenais la main de maman
J'étais un ange

Un ange
Un ange
Et passe zombie dans la vie
Un ange

Un ange
Un ange
Passe ce corbeau noir inutile
Un ange

Avant d'avoir eu des copains
Un peu voyous, un peu malins
Faiseurs de poches, voleurs de frime
Avant d'avoir été un lâche

Avant d'avoir connu une fille
Avant d'avoir été gentil
Avant d'avoir été un monstre
Avant d'avoir eu ce courage

Avant d'être cet imbécile
Cet homme que plus rien ne dérange
J'étais un ange

Avant d'avoir trahi des gens
Avant d'avoir aimé l'argent
J'étais un ange

Un ange
Un ange
Dis, maman, tu t'en souviens ?
Un ange

Un ange
Un ange
J'étais ton petit gamin
Un ange

Texte de ?
Interprête: Michel Delpech

http://www.youtube.com/watch?v=WzS_LRTr27I

jeudi 29 mars 2007

La bite des noirs

Bon, l'OMS recommande la circoncision désormais.

Ceux qui ne sont pas à jour de leurs vaccinations sont invités à prendre rendez-vous avec la médecine du travail.

Merci.

dimanche 25 mars 2007

anniversaire

Voilà, il y a soixante deux ans, cinq ans après la guerre, des types incroyables ont inventé une utopie invraisemblable, et décidé de mettre en commun les ressources de la France et de l'Allemagne.
(Pour mémoire, au coup d'avant, dans la même période, c'était le traité de Versailles, où on avait imposé que l'Allemagne indemniserait la France de la guerre 14-18).

12 ans plus tard, en 1957, on signait le traité de Rome, en dépit de tout ce que pouvaient penser les opinions publiques de l'époque.

Ca fait pile 50 ans.

J'ai regardé le web, et en dehors des sites institutionnels (dont c'est plus ou moins le rôle), je n'ai pas vu beaucoup de blogs cosernés par ce souvenir.

En tous cas, beaucoup moins que ce qui trouvaient des trucs à dire au moment du débat sur la constitution européenne.

On nous jurait que le Non n'était pas un refus de l'Europe, mais le point de départ d'un nouveau débat pour susciter de nouvelles propositions.

A la télé, le Pen et Bové se chamaillent la gloire d'avoir terrassé l'Europe.

Il faut dire que celle-ci fournit un bouc émissaire commode et moralement irréprochable, car, non personnel.

Il y a même un candidat (Schivardi, pour le nommer) qui a fait de la sortie de la communauté européenne son seul et unique thème de campagne.

Les pays qui ont voté Oui ses réunissent sans nous.

La journée de commémoration en Allemagne tourne au pot de départ de Chirac.

samedi 17 mars 2007

Lucy in the sky with diamonds

Regardez n'importe quel documentaire français sur la paléoanthropologie (l'étude des ancêtres de l'être humain).

Absolument aucun ne fait l'impasse sur Lucy, le premier exemplaire d'Australopithecus afarensis, dont le génial découvreur est Yves Coppens, un des scientifiques français les plus inimaginablement titrés et célébrés.

Voyez un documentaire étranger sur le même sujet.

D'abord, Lucy y prend une place intéressante, certes, mais celle de n'importe quel autre fossile auquel le respect est dû.

Les rares fois où cet aspect du problème est soulevé, le "père" de grand-mère Lucy est universellement l'américain Donald Johanson.

Yves Coppens n'est jamais mentionné.

En réalité, le fossile a été découvert par un étudiant américain Tom Gray, membre d'une équipe de chercheurs internationaux dirigés par le chercheur français Maurice Taïeb.

Mais ceux qui signent les articles dans la presse scientifique, et qui passent ensuite à la télé ne sont pas les étudiants en doctorat...

Lucy en français sur Wikipedia

Lucy en anglais sur Wikipedia

Yves Coppens sur Wikipedia français

Yves Coppens sur Wikipedia anglais

mardi 6 mars 2007

Des révélations sur quintescent

Lepidus. What manner o' thing is your crocodile ?
Antony. It is shaped, sir, like itself; and it is as broad as it hath breadth. It is just so high as it is, and moves with its own organs. It lives by that which nourisheth it; and the elements once out of it, it transmigrates.
Lepidus. What color is it of ?
Antony. Of its own color, too.
Lepidus. 'Tis a strange serpent.
Antony. 'Tis so. And the tears of it are wet.

William Shakespeare. Antony and Cleopatra.

Lepidus: De quelle manière de chose est donc votre crocodile ?
Antoine: Il est formé, monseigneur, comme lui-même; Et il est large de sa propre largeur; Il est exactement haut ainsi qu'il est, et se meut avec ses propres organes; Il vit de ce dont il se nourrit; Et lorsque les éléments se décomposent, la transmigration s'opère.
Lepidus: De quelle couleur est-il ?
Antoine: De sa propre couleur, pareillement.
Lepidus: Voilà un étrange serpent.
Antoine: En vérité. Et ses larmes sont humides.

jeudi 1 mars 2007

strapuntini

Il parait (selon une étude demandée par la RATP, si je me souviens bien) que l'incivilité la plus réprouvée par les usagers des transports en commun parisiens, ce serait celle qui consiste à ne pas céder sa place aux femmes enceintes dans le métro bondé.

Curieux, j'ai l'impression que 100% de ceux qui expriment cette révolte n'avaient aucune place à céder.

Ou alors, c'est que cela ne s'applique pas à eux-mêmes.

Ou que les métros sont remplis d'une foule serrée de femmes enceintes, qui occupent déjà les places existantes.

Je ne crains pas de le dire, on ne nous forme pas assez à reconnaître les femmes enceintes.

Encore une grave carence de notre système d'éducation !

mardi 27 février 2007

Mensonge institutionnel

Scandale: On vous ment depuis des années.

El Pozo, ça n'a jamais voulu dire saucisson.

Ca veut dire "Le puits".

Faut vous faire une raison.