Voilà, il y a soixante deux ans, cinq ans après la guerre, des types incroyables ont inventé une utopie invraisemblable, et décidé de mettre en commun les ressources de la France et de l'Allemagne.
(Pour mémoire, au coup d'avant, dans la même période, c'était le traité de Versailles, où on avait imposé que l'Allemagne indemniserait la France de la guerre 14-18).

12 ans plus tard, en 1957, on signait le traité de Rome, en dépit de tout ce que pouvaient penser les opinions publiques de l'époque.

Ca fait pile 50 ans.

J'ai regardé le web, et en dehors des sites institutionnels (dont c'est plus ou moins le rôle), je n'ai pas vu beaucoup de blogs cosernés par ce souvenir.

En tous cas, beaucoup moins que ce qui trouvaient des trucs à dire au moment du débat sur la constitution européenne.

On nous jurait que le Non n'était pas un refus de l'Europe, mais le point de départ d'un nouveau débat pour susciter de nouvelles propositions.

A la télé, le Pen et Bové se chamaillent la gloire d'avoir terrassé l'Europe.

Il faut dire que celle-ci fournit un bouc émissaire commode et moralement irréprochable, car, non personnel.

Il y a même un candidat (Schivardi, pour le nommer) qui a fait de la sortie de la communauté européenne son seul et unique thème de campagne.

Les pays qui ont voté Oui ses réunissent sans nous.

La journée de commémoration en Allemagne tourne au pot de départ de Chirac.