Quintescenteries

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vendredi 16 février 2007

Tousse ensemble ! Tousse ensemble ! Ouais !

Bon sang, mais quelle crève ! J'en ai le nez bouché !
Je tousse à fendre l'âme et j'ai le nez tout rouge.
Je transpire et j'ai chaud aussitôt que je bouge.
J'ai plein de trucs à faire ! Comment rester couché ?

Je dois avoir la fièvre, j'ai la tête qui tourne.
Je n'y vois plus très clair et je suis épuisé.
Je ne reconnais plus mon esprit aiguisé.
De plus, je ne dors plus: je tourne et je retourne.

En guise de traitement, j'ai pris de l'aspirine,
Et pour faire bonne mesure, du paracétamol.
Mais rien ne semble y faire, mes couilles jambes restent molles.

Et je reste hébété, assis dans la cuisine.
J'attends que ça se passe, mais ça ne passe pas:
Je suis, par un virus, mis au bord du trépas.

mercredi 14 février 2007

Idées cadeau

Une tringle à rideau. Un trombone à coulisse.
Un fer à repasser. Une copie de Watteau.
Une scie égoïne ou des scies à métaux.
Une pelle à gâteau. Un bâton de réglisse.

Une montre à gousset. Des torchons en coton.
Un chandelier en zinc. Un beurrier en plastique.
Un bec d'ornithorynque. Un cours d'arithmétique.
Des baleines à corset. Une peau de python.

D'anciens diplômes du bac. Des dessins de requins.
Un chevalet de peintre. Le tableau d'une défaite.
Des pots à pharmacie. Des lots de vieux bouquins.

Nul doute qu'on trouvera, dans l'énumération
Le cadeau idéal pour bien souhaiter les fêtes,
Et faire preuve dignement d'une gentille attention.

samedi 10 février 2007

Quintescent. My name is Quintescent.

C'est la perfection même, il est défaut-zéro
En termes de mâlitude, c'est un sexe-symbole.
Les femelles aux abois lui réclament en obole
Un baiser, un sourire, un regard du héros.

Son corps de demi-dieu dégouline d'hormones.
Sa main à la portière et sa chemise ouverte,
Sur son poitrail velu les emmènent à leur perte.
Elles deviennent accro à sa testostérone.

Il est doué pour l'amour et pour les doux mensonges.
Quand elles dorment la nuit, il visite leurs songes.
Il se promet à toutes sans se vendre à aucune.

Il parle quand il faut, sait quand il faut se taire,
Son silence est parfait, son secret sans lacune,
Car un homme et un vrai sait garder son mystère.

vendredi 9 février 2007

Voir grand

J'ai vu des orgueilleux qui, se rêvant immenses,
Refusaient les succès qu'ils jugeaient trop modestes,
Craignant la petitesse qu'ils fuient comme la peste,
Affichant leur mépris des piètres récompenses

Je veux penser petit, fi d'ambitions grisantes,
D'orgueils démesurés, de rêves trop ambitieux,
Qui faute de parvenir à tutoyer les cieux,
Sombrent dans le médiocre de peurs paralysantes.

Je veux en m'amusant me bâtir un destin,
Et me laisser surprendre aux caprices d'un matin,
Goûter à des victoires bassement quotidiennes.

En cette eau de jouvence, je veux plonger les mains:
J'attends de chaque jour qu'un peu il me surprenne.
Qu'importent les grands rêves, s'ils sont sans lendemain ?

jeudi 8 février 2007

Le prisonnier politique

On le trouve sympathique en regardant sa bouille.
On attend en voyant sa moustache gauloise
Que le gaillard émette une pointe grivoise
Parlant d'un mot en "C" qui finirait en "ouille"

A y regarder mieux, on est vite calmé
Le bonhomme a plutôt des discours véhéments
Il se pose en héros du monde paysan
A l'assaut d'un MacDo conduisant une armée.

Il invente beaucoup de mots en "-mondialiste",
Et se montre aux forums anticapitalistes.
Devant les caméras il parle même anglais.

Et son grand ennemi s'appelle Monsanto.
Il dit que le ricain fait vœu de l'étrangler,
Car il veut interdire l'OGM aux restaus.

mercredi 7 février 2007

Le tiers étroit

Il a pris son envol en quelques jours à peine.
Il a saisi l'occase d'être le troisième homme,
Entre l'écervelée et l'affreux petit gnome,
Doublant même au sondage, l'adorable le Pen.

Il a creusé son trou, faisant rire son monde.
Qui donc aurait pu prendre ce bouffon au sérieux ?
Dans son bus au colza, il prenait l'air furieux
En parlant des média qui confisquaient les ondes.

A droite de la gauche, à gauche de la droite,
Il élargit la voie qui paraissait étroite
Entre les gros partis qui devaient l'emporter.

Ceux qui sont las d'attendre un programme sibyllin,
Rejoignent ceux qu'effraient l'excès d'autorité,
Car l'homme du Béarn est un petit malin.