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mardi 17 avril 2007

La porte !!

Tout le remue-ménage autour du réchauffement climatique repose sur une seule idée: Qu'à cause de notre action inconsidérée et irresponsable, nous avons fait quitter à la Terre son état stable et idéal, pour la plonger dans l'emballement d'un réchauffement qui la mène à sa perte.

Or, si le réchauffement climatique est à mon avis indiscutable, et si l'humanité y tient sans aucun doute une place non-négligeable, je suis beaucoup plus réservé quant à la notion d'état idéal et quant à la légitimité de devoir nécessairement lutter contre un réchauffement climatique. En effet, si le phénomène de réchauffement exite, il existerait aussi sans nous: C'est une tendance naturelle du climat de notre planète. La planète se réchauffe d'elle-même, et notre action a seulement pour effet d'accentuer le phénomène, dans une mesure qu'aucun scientifique n'est capable d'estimer aujurd'hui.

Par conséquent, on peut se poser la question de la légitimité d'une "lutte contre le réchauffement climatique". Lutter contre le réchauffement, ça revient à contrecarrer un phénomène naturel. Je pense qu'il serait nettement plus raisonnable de se fixer comme objectif la réduction de la part anthropique (humaine) de ce réchauffement.

Le réchauffement, ça existe

Toutes les études le confirment, nous vivons une période de lent réchauffement du climat global de la planète. Trop lent, en réalité pour être perceptible par un individu par ses propres moyens: Si vous vivez un été de canicule, si le cours d'eau à côté de chez vous est à sec ce printemps, ce n'est pas la faute au réchauffement global, faites-vous une raison. Peut-être qu'au même moment, à quelques centaines de kilomètres, d'autres vivent la saison la plus pourrie depuis cinquante ans (c'est d'ailleurs le cas: lisez les journaux). La canicule, c'est seulement utile à Arthus-Bertrand et Hulot pour vous vendre des heures d'émission de télévision.

Il faut savoir que si on ne se contente pas d'une interprétation "biblique" de la nature, correspondant à une Terre vieille de 6000 ans tout au plus, nous sommes dans ce que les géologues appellent un interglaciaire. Au cours de la période la plus récente (au sens géologique), c'est à dire dans les dernières centaines de milliers d'années, le climat est entré dans un régime d'oscillations, entre des phases très froides (glaciations) et des périodes moins froides (interglaciaires). Il faut savoir aussi que l'un dans l'autre, même en comptant les optimums des interglaciaires, notre ère quaternaire est une des plus froides de l'histoire de la Terre dans les 100 derniers millions d'années.

En ce moment, nous sommes dans la phase ascendante d'un interglaciaire, c'est à dire que le climat doit encore se réchauffer, avec ou sans nous, jusqu'à l'optimum, puis redescendre vers une nouvelle phase glaciaire, dans longtemps. L'effet de l'intervention humaine est d'accélérer légèrement la survenue de l'optimum, et éventuellement de l'amplifier et de le prolonger.

Le dernier million d'années a connu quatre grandes glaciations, nommées d'après les vallées d'Autriche où on les a d'abord mises en évidence: Günz, Mindel, Riss et Würm. La dernière est incroyablement proche de nous, à l'échelle géologique: 12000 ans environ, soit seulement 2,5 fois l'âge des pyramides d'Egypte. Autrement dit, le réchauffement a été relativement rapide. Le niveau des mers (pour prendre cet indice) est remonté de plusieurs dizaines de mètres en quelques dizaines de milliers d'années seulement (voir la célèbre grotte "Cosquer", connue pour ses peintures pariétales, et dont l'entrée est immergée à 90 mètres sous la Méditerranée).

Outre ces grandes glaciation, le climat subit des oscillations de moindre importance, avec des mini-âges glaciaires (comme au XVIIe siècle) ou des périodes de "très grandes" chaleurs (comme au moment de l'apparitions des grandes civilisations sumérienne, égyptienne, etc).

Car l'histoire nous apprend que les épisodes de grandes chaleurs sont plutôt favorables à l'humanité, suscitant le développement de nouvelles civilisations et de prospérité économique, alors que les périodes de refroidissement se superposent à des périodes de troubles politiques, de bouleversements et de guerres.

De même, indépendamment de l'espèce humaine, la paléontologie montre que les périodes chaudes (il y en a eu de beaucoup plus chaudes qu'aujourd'hui) sont beaucoup plus favorables à la diversité des espèces que les périodes glaciaires (après tout, l'apparition la calotte glaciaire antarctique permanente a entrainé la stérilisation de tout un continent, parmi les plus prolifiques).

Des menaces, toujours des menaces

Alors, quelles sont les menaces que feraient peser sur la planète un réchauffement climatique ? Les dangers qu'on agite sur nos têtes le plus souvent sont les suivants:

  • Une remontée catastrophique du niveau de la mer, avec une submersion des villes côtières.
  • Le retrait de glaciers et des calottes polaires.
  • Un climat sous nos régions qui cesserait d'être favorable aux espèces de végétaux que nous connaissons.
  • L'arridification de certaines zones, et l'augmentation de pluies sur d'autres.
  • L'apparition dans nos climats d'espèces tropicales, et des maladies qui vont avec.
  • Disparition de certaines espèces (ours blanc, entre autres, potentiellement).

Vous noterez que ces "catastrophes", à l'exception de la toute dernière, ont un point commun: Elles sont catastrophiques seulement si on les considère du strict point de vue humain. Du point de vue de la Nature, il s'agit de péripéties, éventuellement de stress, tout à fait analogues à ce qu'elle a subi depuis l'apparition de la vie. Du point de vue humain, il y a de quoi paniquer: Venise et Marseille pourraient se retrouver sous la mer, nos certitudes immuables et le patrimoine hérité de nos ancêtres est menacé, nous risquons les mêmes maladies que les pauvres du sud, on pourrait cultiver des tomates de plein champ dans le Pas-de-Calais, ce qui ne se fait pas.

La dernière des conséquences citées est un effet biologique réel: Des espèces disparaissent. Ben oui. Comme il en disparait continuement depuis l'origine de la vie. Il en disparait bien davantage à cause de la sur-chasse, de la sur-pêche (mais le poisson, c'est plein d'omégas-3, mangez-en trois fois par semaine), ou de la pollution. Le réchauffement n'a rien à voir là-dedans.

Alors, ne rien faire ?

Pas du tout. Je suis partisan de l'idée que l'homme doit faire en sorte que son impact sur son environnement soit minimum, que les ressources soient utilisées avec parcimonie, en privilégiant les solutions durables ("sustainable").

Je conteste l'approche de qui consiste à susciter la panique (surnommée pompeusement "prise de conscience"), à travers des contre-vérités scientifiques délibérées, pour manipuler les foules dans un sens favorable, à des fins politiques.

Prenez le niveau de la mer, par exemple. Quoi de plus rassurant et de plus permanent que le niveau de la mer ? Il y a des tas d'étalons scientifiques qui sont basés sur le niveau de la mer. Intuitivement, on a envie de penser que si le niveau de la mer change, il faut coûte que coûte faire en sorte de le maintenir, et que le fait qu'il change est en soi une anomalie. Or la science montre qu'au contraire, à l'échelle géologique, le niveau de la mer a toujours varié. C'est s'y opposer, et compter sur sa permanence qui est une anomalie. Pour construire un pays entier en dessous du niveau de la mer, par exemple, comme le Bengladesh ou les Pays-Bas, dont on nous explique qu'il faut agir au plus vite pour les préserver.

Si le fonctionnement de la Nature conduit à la disparition de la Floride, du Bangladesh ou des Pays-Bas (ou du bassin parisien, à cet égard), ce sera très triste pour leurs habitants. On pourra décider de s'y opposer. Mais s'agira-t-il alors réellement, comme on voudrait nous le faire croire,  d'une lutte pour la préservation de la Nature ?

lundi 16 avril 2007

Ca promet

Ca vole haut, la politique, en ce moment.

C'est drôle, parmi les douze candidats, il y en a quand même neuf qui n'ont pas vraiment de projet politique, mais plutôt une stratégie d'accablement d'un "bouc émissaire".

Futur président Parti Ennemi primaire ou héréditaire (le méchant) Ennemi secondaire Arme fatale
Schivardi, Gérard Parti des travailleurs Union européenne Vins d'importation Maires(de)
Nilhous, Frédéric Chasse, pêche, nature et traditions Les verts Union européenne Calibre 12 à canons superposés
Voynet, Dominique Les verts Nicolas Hulot Gaz à effet de serre Couloir d'autobus
Buffet, Marie-George Parti communiste français Parti socialiste Ultra-libéralisme Souvenir de Stalingrad
Bové, José Confédération paysanne (syndicat professionnel) Maïs transgénique Mondialisation Moustache + fromage qui pue équitable
Besancenot, Olivier Ligue communiste révolutionnaire Leurs profits Ultra-libéralisme Vélo de facteur
Laguiller, Arlette Force ouvrière Grand capital Classes non-laborieuses Affiches de campagne de 1974
de Villiers, Philippe Parti pour la France Islam Union européenne Puy du Fou
le Pen, Jean-Marie Front national Jacques Chirac Etrangers non-blancs Fille de race supérieure

Et trois qui sont de parfaites créatures de la Communication, ceintures noires de démagogie.

Futur président Parti Ennemi primaire ou héréditaire (le méchant) Ennemi secondaire Arme fatale
Sarkozy, Nicolas UMP Jacques Chirac Cécilia Réseau de commissariats
Royal, Ségolène Parti Socialiste Eléphants du PS Ma grande bouche "En tant que femme"
Bayrou, François UDF Les médias La droite de la droite + la gauche de la gauche Tracteur Renault

Qu'est-ce qu'il y a à la télé, dimanche soir ?

dimanche 15 avril 2007

Liberté ? Fraternité ?

Moi, je dis que pour garantir une rigoureuse égalité entre les candidats, il faudrait interdire aux téléspectateurs de zapper quand Schivardi et Nilhous passent à la télé.

On peut étudier une panoplie d'amendes et de sanctions appropriées.

Sinon, les électeurs font n'importe quoi, et c'est la pagaille.

vendredi 13 avril 2007

Quand on partait de bon matin, quand on partait sur les chemins...

Le RER encore, pour une parizienne de la surface, qui m'en a fait la remarque, et que je croise par en dessous.

Ce matin, pour une raison que la RATP n'a pas jugé nécessaire de justifier, les RER étaient très en retard à la Défense.

Justement, il y avait une femme qui avait résolu d'entrer à tout prix dans le train avec son vélo.

La gare de RER de la Défense est très en-dessous de la surface du sol.

On y rencontre quelquefois des poussettes, descendues là par l'ascenseur (d'ailleurs, il y en avait aussi), mais rarement des vélos.

Et ce matin, justement, il y avait une cycliste.

Une militante, visiblement.

Elle semblait vouloir exiger qu'on lui laisse la plateforme libre.

Au nom d'une certaine priorité écologique, j'imagine, le cycliste étant réputé plus éco-valeureux que le piéton basique.

Ca se défend.

A la Défense, à ces heures-là, si le train a quinze ou vingt minutes de retard, ça fait quatre ou cinq trains qui manquent.

Deux ou trois mille personnes sur un quai pour un train qui doit contenir dans les huit cent places assises.

Le vélo, moi, j'aurais pas osé.

Malgré une impérieuse curiosité, je ne sais pas comment ça s'est terminé.

J'aurais peut-être dû rester pour voir.

Mais mon train était déjà sérieusement en retard.

Je n'ai pas insisté.

Je suis monté dans une autre voiture.

J'étais bourrelé de regrets.

J'ai passé mon trajet à échafauder des scénarios sur ce qui a pu se passer ensuite.

J'ai rêvé de passagers souriants avec complicité, formant une haie pour accompagner l'ardente passionaria dans sa conquête héroïque.

Il faut vraiment que je me renseigne sur ces écologistes.

mercredi 11 avril 2007

L'artiste

Dans les premières années où je prenais le RER
(Ou était-ce un train de banlieue ?)
Je me souviens d'un type qui déboula, une fois
Un homme assez jeune, à ce qu'il me sembla
(Je ne m'attarde guère à contempler les éphèbes)
Il avait décidé, de commencer dans la vie
En vendant de ses vers, hâtivement manuscrits
Sur des pages d'écolier
Il remontait le train, distribuant de ses oeuvres
A chaque passager, qu'il sût lire ou non.
J'avoue que je savais, mais que je ne le lus guère.
Ou plus exactement, je m'en tenais à ma lecture coutumière.
Le jeune homme attendait visiblement que les voyageurs,
Confondus par son talent manifeste,
Lui remissent quelque pièce en échange de ses feuillets.
Il se voyait, j'imagine, en VanGogh incompris galvaudant de ses toiles
A son évidente surprise, non sans quelque courroux
L'artiste ne rencontrait pas le succès escompté,
Du moins dans le public de la SNCF.
J'en fus navré pour lui, mais à son grand malheur,
Je sais quand il le faut étouffer les hauts cris de mon cœur.
Il s'en est reparti,
Reprenant ses papiers dans un geste rageur,
Descendant du wagon, son oeuvre sur les bras,
Je ne l'ai plus revu
Soit qu'il a fait fortune, soit qu'il a renoncé
A sa jeune carrière.

dimanche 8 avril 2007

Dimanche de Pâques

Avant ma première cigarette
Avant d'avoir manqué un jour
A mes parents, à mon enfance
Avant d'avoir été un autre

Avant d'avoir touché mon corps
Avant d'avoir connu l'orgueil
Avant que la peur me fascine
Avant d'avoir eu des angoisses

Avant d'être cet imbécile
Cet homme que plus rien ne dérange
J'étais un ange

Dans mon habit de communiant
Quand j'tenais la main de maman
J'étais un ange

Un ange
Un ange
Et passe zombie dans la vie
Un ange

Un ange
Un ange
Passe ce corbeau noir inutile
Un ange

Avant d'avoir eu des copains
Un peu voyous, un peu malins
Faiseurs de poches, voleurs de frime
Avant d'avoir été un lâche

Avant d'avoir connu une fille
Avant d'avoir été gentil
Avant d'avoir été un monstre
Avant d'avoir eu ce courage

Avant d'être cet imbécile
Cet homme que plus rien ne dérange
J'étais un ange

Avant d'avoir trahi des gens
Avant d'avoir aimé l'argent
J'étais un ange

Un ange
Un ange
Dis, maman, tu t'en souviens ?
Un ange

Un ange
Un ange
J'étais ton petit gamin
Un ange

Texte de ?
Interprête: Michel Delpech

http://www.youtube.com/watch?v=WzS_LRTr27I

mardi 3 avril 2007

La cata

Pas d'hiver cette année. Il n'y a plus de saison.
Il faudra repasser pour voir tomber la neige
L'hiver ne viendra plus, à moins d'un sortilège
Et Noël au balcon verra Pâques au balcon.

Je n'ai pas pu montrer mon nouvel anorak
Que j'avais préparé pour parer aux frimas.
Car la mode esquimaude a quitté nos climats:
Janvier faisait penser au mois d'août en Irak.

Je revois mes vaccins contre la malaria,
Contre la fièvre jaune, contre le choléra.
Et pour la canicule, facile: je bois de l'eau.

Car je suis optimiste, insouciant et fayot,
Alors, fi des cassandres et surtout du Hulot:
La fin du monde est chaude ? Je prépare mon maillot !