Quintescenteries

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samedi 21 juin 2008

fête de la musique

lundi 16 juin 2008

Quand la Mer Baltique était un lac d'eau douce.

Pour continuer dans l'esprit de la note précédente, cette note-ci est à propos du lac Ancylus.

Ces notes sont destinées à ceux qui se laissent raconter que la normalité, c'est la stabilité (du climat, des lignes de rivage, etc).

Le lac Ancylus n'existe pas, puisque c'est la mer Baltique, à cet endroit-là.

Mais il y a 8 000 ans (à l'âge du bronze, en Europe, pour vous situer), il y avait le lac Ancylus, donc.

Forcément, le nom d'Ancylus est un nom moderne, on ne sait pas comment prononçaient les types de l'époque.

Enfin, ils s'en foutaient, pour eux, c'était de l'eau douce, et comme ils aimaient la douceur...

Et puis paf, un jour, la mer est entrée, et c'est devenu la Baltique.

L'addition d'eau de mer a été salée.

dimanche 8 juin 2008

Paradis artificiel

Note pour plus tard:

Pour un journaliste (pour tout journaliste qu'il m'est donné de voir), un lac créé par un tremblement de terre est un lac "artificiel".

(Ceci s'applique, je le suppose, uniquement aux lacs créés par les tremblements de terre artificiels. Pour les tremblements de terres naturels, ils cherchent encore).

Allez, pour la route, je vous offre une estimation de l'emplacement du lac Agassiz, en Amérique du Nord.

Le lac Agassiz était un lac, qui existait il y a encore 8000 ans (même pas deux fois l'âge des pyramides de Gizeh) par la fonte des glaciers de la dernière grande glaciation.

Ce lac, qui recouvrait la surface de plusieurs états américains et canadiens s'est vidé en une seule nuit dans l'Atlantique.

(en réalité, ça a forcément pris un peu plus d'une nuit, mais bon).

Les types qui vivaient sur place (des amérindiens de la civilisation de Clovis, à priori), ont dû trouver ça remarquablement spectaculaire, comme printemps.

Enfin, je suppose.

samedi 7 juin 2008

La théorie du méchant

Pour l'intérêt d'une histoire, le gentil n'a aucune utilité. Une bonne histoire se caractérise par la qualité de son méchant.

La star du Seigneur des Anneaux, c'est... le Seigneur des Anneaux, celui qu'on ne voit jamais et qui imprègne toute l'histoire.

Les gentils, hobbits, elfes, nains ou humains ne sont que des faire-valoir, interchangeables et transparents.

Qu'on retire Milady et le cardinal aux quatre mousquetaires, et il en reste quoi ? De gardes suisses décoratifs.

Poussons plus loin: que seraient les Ecritures, par exemple, sans Lucifer et quelques méchants annexes, comme Haman, Goliath ou Holopherne ?

"Fiat Lux, Dieu vous aime, tout le monde est gentil, fin du monde, au revoir".

C'est le méchant qui donne son sens au monde.

Il existe, certes, quelques histoires ingénieuses dans le scénario desquelles un auteur astucieux a fait disparaître tout méchant.

Ce sont des histoires où il n'y a que des gentils.

L'astuce, c'est que ce sont les gentils eux-mêmes qui sont les méchants, à cause de leur naïveté, de leur bonne volonté désastreuse, de leur ignorance et de leurs préjugés.

L'enfer n'est-il pas pavé de bonnes intentions ?

L'exemple d'un tel scénario se trouve dans le film "Babel", de Alejandro González Inárritu.

Cultivez vos méchants.