Quintescenteries

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jeudi 29 mars 2007

La bite des noirs

Bon, l'OMS recommande la circoncision désormais.

Ceux qui ne sont pas à jour de leurs vaccinations sont invités à prendre rendez-vous avec la médecine du travail.

Merci.

dimanche 25 mars 2007

anniversaire

Voilà, il y a soixante deux ans, cinq ans après la guerre, des types incroyables ont inventé une utopie invraisemblable, et décidé de mettre en commun les ressources de la France et de l'Allemagne.
(Pour mémoire, au coup d'avant, dans la même période, c'était le traité de Versailles, où on avait imposé que l'Allemagne indemniserait la France de la guerre 14-18).

12 ans plus tard, en 1957, on signait le traité de Rome, en dépit de tout ce que pouvaient penser les opinions publiques de l'époque.

Ca fait pile 50 ans.

J'ai regardé le web, et en dehors des sites institutionnels (dont c'est plus ou moins le rôle), je n'ai pas vu beaucoup de blogs cosernés par ce souvenir.

En tous cas, beaucoup moins que ce qui trouvaient des trucs à dire au moment du débat sur la constitution européenne.

On nous jurait que le Non n'était pas un refus de l'Europe, mais le point de départ d'un nouveau débat pour susciter de nouvelles propositions.

A la télé, le Pen et Bové se chamaillent la gloire d'avoir terrassé l'Europe.

Il faut dire que celle-ci fournit un bouc émissaire commode et moralement irréprochable, car, non personnel.

Il y a même un candidat (Schivardi, pour le nommer) qui a fait de la sortie de la communauté européenne son seul et unique thème de campagne.

Les pays qui ont voté Oui ses réunissent sans nous.

La journée de commémoration en Allemagne tourne au pot de départ de Chirac.

samedi 17 mars 2007

Lucy in the sky with diamonds

Regardez n'importe quel documentaire français sur la paléoanthropologie (l'étude des ancêtres de l'être humain).

Absolument aucun ne fait l'impasse sur Lucy, le premier exemplaire d'Australopithecus afarensis, dont le génial découvreur est Yves Coppens, un des scientifiques français les plus inimaginablement titrés et célébrés.

Voyez un documentaire étranger sur le même sujet.

D'abord, Lucy y prend une place intéressante, certes, mais celle de n'importe quel autre fossile auquel le respect est dû.

Les rares fois où cet aspect du problème est soulevé, le "père" de grand-mère Lucy est universellement l'américain Donald Johanson.

Yves Coppens n'est jamais mentionné.

En réalité, le fossile a été découvert par un étudiant américain Tom Gray, membre d'une équipe de chercheurs internationaux dirigés par le chercheur français Maurice Taïeb.

Mais ceux qui signent les articles dans la presse scientifique, et qui passent ensuite à la télé ne sont pas les étudiants en doctorat...

Lucy en français sur Wikipedia

Lucy en anglais sur Wikipedia

Yves Coppens sur Wikipedia français

Yves Coppens sur Wikipedia anglais

jeudi 15 mars 2007

L'ivre de livres

Ils sont tous posés là, à l'endroit très précis
Où je les ai jetés en rentrant l'autre soir,
Comme ceux que j'écarte lorsque je veux m'asseoir:
Des essais, des romans, des manuels, des récits.

Chez moi, ils s'accumulent, ils sont ma convoitise.
J'en entasse partout, je ne sais plus qu'en faire.
Mon vice est de papier, je ne peux m'en défaire.
Alors je me répète qu'il faut que je les lise...

J'en empile des couches, je fais de petits murs,
Je pense que quelque part, ça me tient lieu d'armure,
Avec eux pas de risque qu'ils viennent me contredire.

Je me livre parfois à l'archéologie
Car j'aime la poussière qui vient les enlaidir
Je suis l'ivre de livres, croyez-en mon logis.

mercredi 14 mars 2007

En attendant la mission

Il est dit que la reine envoya ses armées à la garde des portes. Et que les portes étaient dispersées dans tout le royaume. Et que le souvenir en était oublié des hommes.Et que de seules les bibliothèques royales conservaient la trace de leur emplacement.


L'annonce de la reine avait atterré les invités.

Malgré les tables croulant sous les victuailles, et malgré le talent et la virtuosité des cuisiniers de la cour, le dîner, auquel on faisait honneur par déférence envers la reine ne suscitait plus guère d'enthousiasme, à l'exception d'Ar Valafenn, dont la gourmandise était aussi légendaire qu'imperturbable.

Son appétit réjouissant était le seul spectacle qui parvenait à arracher un sourire indulgent aux plus inquiets.

La reine avait interrompu son discours pour inviter les convives à partager sa table.

Selon l'usage en vigueur à la cour, qui résultaient de prescriptions religieuses très anciennes, les cérémonies protocolaires se poursuivaient pendant le repas.

La reine se préparait à distribuer les missions aux chefs de ses armées, réunis de toutes les provinces.

Ph&-no chipottait ce qu'on lui avait servi, qu'elle adorait d'habitude.

Mais cette fois, elle avait conscience que l'heure de grandes oeuvres était arrivée, et elle pensait à sa pauvre "Danse des Sept Voiles" blessée au port.

Voilà que l'opportunité de sa vie s'apprêtait à lui être proposée, et elle se retrouvait hors d'état d'en assumer la responsabilité.

Elle en aurait pleuré.

La Danse des sept voiles était assez modeste, en comparaison de beaucoup de navires de guerre de la flotte, mais son ancienneté et son expérience la vouait à un commandement majeur, qu'elle briguait depuis l'obtention de son brevet de la marine royale.

Et jusqu'à ce dernier voyage, ses états de service n'étaient qu'une suite ininterrompue d'éloges de la part de ses supérieurs.

Elle se savait promise à la plus brillante des carrières.

Elle attendait l'appel de son nom dans une certaine inquiétude, anticipant l'instant d'humiliation où elle serait obligée de décliner la demande de la souveraine.

Cependant, un détail l'étonnait: Les princes rassemblés étaient si nombreux qu'il était impossible de les faire défiler tous devant la reine pour leur attribuer à chacun une mission, comme il était d'usage au début d'une campagne.

Elle comprit qu'au lieu de cela, on convoquait devant la reine les princes de plus haut rang protocolaire, en leur donnant la charge d'attribuer à chacun la responsabilité et l'organisation de la défense d'une des portes, en attribuant à leur discrétion des fonctions à leurs vassaux.

Ph&-no ne savait pas que la reine avait été très réticente à cette solution, qui était certes scrupuleusement respectueuse de l'inamovible étiquette protocolaire, mais dont elle savait qu'elle était une cause d'irrémédiable enlisement bureaucratique, les attributions de responsabilités se faisant davantage au gré d'intérêts politiques et d'alliances qu'en fonction de critères stratégiques et tactiques.

Elle avait donc consenti à procéder ainsi que le protocole l'exigeait, et que les ministres le conseillaient, mais d'envoyer en mission secrète quelques personnes de confiance, auxquelles elle confierait la véritable mission de protéger le royaume des attaques des forces démoniaques.

Ainsi, le banquet était destiné d'une part à éveiller la vigilance de tous les sujets, et d'autre part à satisfaire l'orgueil et la vanité de la cour.

Ignorante de ce calcul, où elle tenait une certaine place, Ph&-no se morfondait en voyant s'éloigner l'opportunité d'aventures et de gloires auxquelles elle aspirait.

mardi 13 mars 2007

Les démons

Il est dit qu'en ces temps, quatre grandes guerrières furent prises capturées dans les mondes souterrains. Et que malgré tous leurs efforts, nul ne pouvait leur porter assistance. Il est dit que la reine fit venir à sa cour des armées entières, et de nombreux magiciens. Mais aucun ne sut ouvrir la porte des mondes. Il est dit que l'aide leur vint d'un démon mineur, qu'elles capturèrent en ces lieux, et dont elles firent leur esclave. Et lorsque qu'elles ramenèrent le démon avec elles de leur aventure, les grands prêtres furent fort courroucés, car chacun savait qu'on ne peut apprivoiser les démons.


Les démons sont relativement immortels.

Du moins si on les considère d'un point de vue humain.

En tous les cas, la durée de leur existence est considérable, bien que difficile à connaître avec précision, car ils ne tiennent pas de compte précis de leurs années, dans leur monde sans soleil.

On ne sait s'il y a un terme naturel à leur existence, car la plupart finissent par être éliminés au delà d'un certain âge par l'un ou l'autre des douze archi-démons, qui prend ombrage de l'accroissement de leur pouvoir.

A leur sortie de l'œuf, leur taille et leurs pouvoirs sont modestes.

Comme les crabes, ils grossissent toute leur vie, et les plus gros sont les plus anciens et les plus puissants.

Au début de leur existence, leur taille est celle de gnomes, mais au fil des siècles, seuls les gnomes véritables conservent cette taille.

Les gnomes sont d'ailleurs les démons mineurs les plus nombreux.

Les gnomes, comme les autres espèces de démons acquièrent naturellement des pouvoirs en vieillissant.

On ne peut véritablement parler d'âge adulte pour les démons, car ils se reproduisent par magie, et naissent d'œufs directement issus de la terre.

Cependant, il semble qu'ils ne soient réellement capables de procréer qu'après plusieurs siècles de vie (à moins que la préoccupation de leur propre multiplication ne leur vienne qu'après avoir atteint un certain niveau de pouvoir).

Le pouvoir des démons jeunes est limité, inférieur, dans la plupart des cas à celui que peut acquérir un magicien humain moyen au bout d'une vie d'étude.

De plus, à des titres divers selon les espèces, ils sont affectés d'un doute pathologique quand à leur propres capacités, ce qui rend bien souvent leurs pouvoirs inopérants.

Les démons n'ont pas véritablement de structure sociale.

Le seul fait absolument certain, c'est qu'ils obéissent avec terreur aux douze archi-démons primordiaux, dont ils n'osent prononcer le nom.

Les rapports entre les démons sont régis par une sorte de loi du plus fort.

Lorsque la différence de taille entre deux adversaires ne suffit pas à démontrer lequel est le plus fort, ils choisissent généralement de s'entretuer.

Le survivant, s'il en reste un, est présumé avoir raison.

Le nom du démoneau capturé et soumis par maevina et ses compagne ne saurait être prononcé par une gorge humaine.

Selon la convention magique internationale, qui est généralement admise pour transcrire le langage démoniaque, son nom s'écrit WxffrWvll, ce qui signifie littéralement "Ce qui qu'on laisse après", mais dont le sens plus précis est "infecte petite crotte".

Les noms des démons sont attribués par les archi-démons, qui font généralement preuve d'une cruelle ironie.

En raison de leurs pouvoirs magiques, aussi modeste soient-ils souvent, les démons possèdent un avantage considérable sur les humains, et les créatures qui leur sont apparentées.

Dans le monde sous le soleil, seuls les elfes et quelques magiciens humains érudits peuvent rivaliser avec leur pouvoir.

Mais comme tous les êtres de la première création, elfes, trolls et autres fées, la faiblesse des démons réside dans la formidable longueur de leur cycle vital.

Lorsque leur population est décimée après une catastrophe ou une guerre, il faut des siècles pour la reconstituer.

On dit qu'un démon tué ne se remplace jamais.

C'est pourquoi le monde des sept royaumes vivait désormais dans l'oubli des démons, et vaquait à ses propres guerres entre humains.


Les quatre femmes marchaient dans la pénombre, précédées par un démoneau geignard.

L'épée nue de maevina, et les pouvoirs de Luitne et Tarmine suffisait à maintenir en respect WxffrWvll, trop terrifié pour mesurer sa propre force, et qui conduisait les quatre femmes vers une destination connue de lui seul et oubliée de ses maîtres.

vendredi 9 mars 2007

L'immodestie

"Il faut se résigner, parfois, à ne rien dire.
Quand on n'a pas d'idée il faut savoir se taire
Éviter les discours un peu trop terre-à-terre
Qui créent un consensus sans qu'on puisse y redire".

"Si on est pris d'angoisse devant la page vide
Évitons de tomber dans la facilité
Qui consiste à écrire quelques banalités
Qui laissent le lecteur inerte et impavide".

Car nous sommes exigeants, nous voulons des chefs-d'œuvre
Chacun de nos écrits doit mériter un livre,
Des critiques élogieuses, et une anthologie.

Mais tant pis: le banal, ça intéresse aussi
Et de l'insignifiant faisons l'apologie,
Car les blogs que l'on aime sont remplis d'idioties.

Le plus historique

Il y a deux ans: Ethnologie régionale

jeudi 8 mars 2007

Non, je plaisante

La journée de la femme, ça revient chaque année,
Et invariablement, chaque an, on s'y remet,
On prétend souligner les erreurs qu'on commet,
Et qu'il faut réparer, car "ça a trop traîné"...

Mais il n'y a pas d'erreur, et c'est l'égalité
Que l'on peut constater, au boulot, au foyer !
Le mec, héros du soir, pour l'épouse choyée,
Passe l'aspirateur, même s'il est éreinté.

Il nourrit les enfants, corrige les devoirs,
Il leur lit une histoire pour qu'ils dorment, enfin sages,
Il les couche, il les borde, et leur dit au revoir.

Quand ils sont assoupis, il passe au repassage,
Confiant en Madame pour choisir l'émission,
Car il tient sa compagne en grande admiration.

Le plus historique

Il y a un an: opportun

Il y a deux ans: Bourse de la journée

Il y a trois ans: Physiologique

mardi 6 mars 2007

Des révélations sur quintescent

Lepidus. What manner o' thing is your crocodile ?
Antony. It is shaped, sir, like itself; and it is as broad as it hath breadth. It is just so high as it is, and moves with its own organs. It lives by that which nourisheth it; and the elements once out of it, it transmigrates.
Lepidus. What color is it of ?
Antony. Of its own color, too.
Lepidus. 'Tis a strange serpent.
Antony. 'Tis so. And the tears of it are wet.

William Shakespeare. Antony and Cleopatra.

Lepidus: De quelle manière de chose est donc votre crocodile ?
Antoine: Il est formé, monseigneur, comme lui-même; Et il est large de sa propre largeur; Il est exactement haut ainsi qu'il est, et se meut avec ses propres organes; Il vit de ce dont il se nourrit; Et lorsque les éléments se décomposent, la transmigration s'opère.
Lepidus: De quelle couleur est-il ?
Antoine: De sa propre couleur, pareillement.
Lepidus: Voilà un étrange serpent.
Antoine: En vérité. Et ses larmes sont humides.

dimanche 4 mars 2007

Mémé a perdu la raison

Mémé a perdu la raison
Mémé ne sait plus trop quoi dire
Sa tête est en morte-saison
Et ne r'connait plus la maison
Que par la couleur du pertuis
Mémé a perdu la raison

Ah c'est toujours toi que l'on stresse
Dans les programmes télévisés
Ton présentateur, ta faiblesse
Sans audimat que l'on délaisse
Dans toute chaine aseptisée

Mémé a perdu la raison
Mémé ne sait plus trop quoi dire
Sa tête est en morte-saison
Et ne r'connait plus la maison
Que par la couleur du pertuis
Mémé a perdu la raison

La Une, la Seconde et la Trois
Toutes les émissions du monde
C'est par ton amour que t'y crois
En elles tu portes ton choix
Et de leurs nuits ta nuit se fonde

Mémé a perdu la raison
Mémé ne sait plus trop quoi dire
Sa tête est en morte-saison
Et ne r'connait plus la maison
Que par la couleur du pertuis
Mémé a perdu la raison

jeudi 1 mars 2007

strapuntini

Il parait (selon une étude demandée par la RATP, si je me souviens bien) que l'incivilité la plus réprouvée par les usagers des transports en commun parisiens, ce serait celle qui consiste à ne pas céder sa place aux femmes enceintes dans le métro bondé.

Curieux, j'ai l'impression que 100% de ceux qui expriment cette révolte n'avaient aucune place à céder.

Ou alors, c'est que cela ne s'applique pas à eux-mêmes.

Ou que les métros sont remplis d'une foule serrée de femmes enceintes, qui occupent déjà les places existantes.

Je ne crains pas de le dire, on ne nous forme pas assez à reconnaître les femmes enceintes.

Encore une grave carence de notre système d'éducation !