Moi, j'ai connu quintescent sur la place Rouge.
Qui ce jour-là était toute blanche, à cause de la neige qui faisait comme un tapis.

Je me souviens, ça devait être un dimanche.
Je regardais sa silhouette alors qu'il marchait devant moi.
C'était mon guide, et je trouvais que son nom était joli: quintescent.

J'adorais sa façon passionnée de parler de la révolution d'octobre quand nous avons visité le mausolée de Lénine.
Et après, nous avons filé boire un chocolat chaud, dans un café à écrivains.

Il avait un sourire !
Et des cheveux blonds !

Il était encore étudiant, quintescent.
C'était incroyable de voir le nombre de camarades qui pouvaient entrer dans sa minuscule chambre de bonne, à rire et à bavarder avec curiosité.
J'étais un peu la vedette, et jusqu'au bout de la nuit, je leur ai raconté comment c'était, Paris.

On a dansé, et bu pas mal aussi.
Ils avaient même réussi à mettre la main sur une bouteille de Champagne, dans lequel tout le monde a pu tremper les lèvres.

Puis tout le monde a fini par partir, et nous sommes restés tous les deux, quintescent et moi, seuls au monde.

Depuis, je crève de l'attendre.
Mais je sais qu'un jour il viendra.
Il me l'a promis, cette nuit-là.