Le maître du Soudan, un digne personnage,
Qui défendait l'Islam et les puits de pétrole,
Envoyait au Darfour, plutôt que des écoles,
Tous ses meilleurs soudards, pour faire des carnages.

L'empire des chinois, qui lui vendait des armes,
Et voulait son or noir, n'avait rien à redire,
Laissant tout l'occident rouspéter et maudire,
Et le cul bien au chaud verser beaucoup de larmes.

Les nobles janjaouides, poussés par un bon Dieu,
Brûlaient tout saintement, purifiaient par le feu,
Les paysans impies, les bergers infidèles.

Les grands chefs africains, embarrassés eux-mêmes,
Trainaient un peu des pieds pour répondre au problème:
On en trouve partout, des graines de rebelle.