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mercredi 16 mai 2007

Le Festival

Les hommes préfèrent les connes.
Jaurès de l'Avenue, in
La Protohistoire .


Au temps de Nicolas de Sarcotie, la vie de la société était rythmée par les fêtes religieuses, qui constituaient les plus grands événements de la vie des Europains.

Les esclaves jouaient également un rôle très important au cours de ces festivités.

Parmi ces fêtes, il en est une qui paraît particulièrement surprenante à des lecteurs modernes, c'est la cérémonie de désignation de la conne de l'année, à l'occasion du Festival des Connes.

Le Festival se tenait au milieu de la période comprise entre l'équinoxe de printemps et le solstice d'été, selon un calendrier complexe.

Il durait environ deux semaines, marquées par une alternance de cérémonies solennelles, d'événements sportifs et de spectacles forains.

L'apothéose du Festival consistait en l'attribution du titre envié de conne de l'année, qui désignait une jeune esclave choisie pour ses qualités plastiques et décoratives, à l'exclusion de toute performance intellectuelle.

Rappelons qu'à cette époque, l'ensemble de la société pratiquait encore la reproduction naturelle, et que le clonage en était encore à ses balbutiements.

L'esclave choisie comme conne de l'année était enduite d'huile de palme dorée et offerte à la concupiscence du public, qui attendait cet événement avec une impatience et une frénésie difficilement imaginables.

On suppose qu'à l'issue de cette année d'honneurs, elle était affranchie et accédait à la pleine citoyenneté.

Elle bénéficiait en outre d'avantages prestigieux, tels que le droit de participer à des émissions de télé-réalité, ou elle pouvait enfin exprimer ses autres qualités, de nature plus cérébrale.

L'huile de palme dorée recueillie sur le corps de la jeune fille était considérée comme ayant des vertus magiques et thérapeutiques, et servait à la préparation d'onguents réservés à la caste dirigeante des Pipôles.

On ne connait pas encore de texte faisant explicitement référence à la participation de Nicolas de Sarcotie au Festival des Connes, mais en vertu de ses hautes fonctions dans la hiérarchie religieuse, il est probable que le festival se tenait sous son égide ou sous son parrainage.

Napélion de Bonappart

On peut être petit et en avoir une petite.
Jaurès de l'Avenue, in
La Protohistoire .


Les historiens et les archéologues ont longtemps débattu la question de savoir si Nicolas de Sarcotie et Napélion de Bonappart étaient une seule et même personne,

En effet, ils sont toujours décrits de manière très semblable dans tous les textes: De taille plutôt petite, bruns, experts en équitation et en communication télévisée, maladroits en amour, affublés d'un fort accent étranger, et surtout, habiles politiques véritables génies militaires et stratégiques.

Ils partageaient en outre le goût d'un certain luxe hostentatoire.

Aujourd'hui, les chercheurs sont à peu près d'accord pour convenir que les deux ont existé et qu'il s'agit de deux personnes distinctes.

Pour la plupart des gens, Nicolas de Sarcotie est désigné comme "le dernier des princes démocrates", et on considère que le mandat de Nicolas de Sarcotie est survenu après celui de Napélion de Bonappart.

Toutefois, de nouvelles études historiques sont venues à l'encontre de cette certitude, et de nombreux chercheurs tendent à penser que le mandat de Napélion de Bonappart (dont le nom signifie 'bon logis') est survenu plusieurs années, voire plusieurs siècles après celui de Nicolas de Sarcotie.

Certains fragments tendent notamment à faire penser que Napélion de Bonappart aurait affronté directement, à plusieurs reprise un prince Ollandais, qui ne serait autre que le légendaire Fransois de Ollande.

A tout le moins, leurs mandats doivent avoir été très rapprochés dans le temps.

Dans la suite de cet ouvrage, nous considérons que le caractère tardif du mandat de Napélion de Bonappart n'est pas établi, et nous continuerons à nous baser sur la chronologie classique, qui place Nicolas de Sarcotie en dernier représentant des princes-démocrates d'Europe.